Le dernier week-end de mars a été marqué par un évènement météorologique étonnant. Samedi 30 mars, les habitants du sud-est français ont eu la surprise de voir le ciel se parer d'une teinte orangée. En cause, l'arrivée d'un nuage de sable en provenance des étendues désertiques du Sahara, poussé par des vents conséquents.
Ce spectacle inhabituel a redessiné le paysage des Alpes du Sud habituellement blanc, en une palette de couleurs désertiques. À Montpellier, l'ambiance était toute particulière avec un ciel obscurci par cette masse sableuse dès le matin. Ce n'est pas la première fois qu'un tel phénomène se produit. En février 2021 déjà, l'IRSN décelait des particules radioactives de Cs-137 datant des premiers essais nucléaires (années 60), dans le panache de poussières désertiques. Comme sur le précédant épisode, le sable du Sahara a de nouveau traversé la Méditerranée sous l'effet d'une dépression sur l'Atlantique, provoquant une pollution de l'air assez singulière.
Les conséquences de ce dépôt de sable
Les impacts de cet apport africain ne sont pas qu'esthétiques. Six départements ont été mis en alerte suite à l'augmentation des particules fines dans l'air, touchant particulièrement les Bouches-du-Rhône. Ce n'est qu'au cours de la nuit suivante que le phénomène a perdu en intensité, laissant la France respirer plus librement et se dirigeant vers l'Europe de l'Est.
L'arrivée du sable saharien en France soulève des questions sur ses effets à court et à long terme. Bien que le phénomène soit naturel et relativement courant, il est néanmoins le signe d'une interaction complexe entre plusieurs systèmes météorologiques, et il peut engendrer des conséquences sur la santé publique et l'environnement local lorsqu'il est d'une ampleur significative.
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