Les magnifiques ciels roses que l’on a pu observer récemment dans l’Hexagone aux levers et couchers du soleil sont dus à plusieurs facteurs. Le beau temps c’est certain, un ciel bien dégagé, mais aussi du sable venu du Sahara et — moins réjouissant — la pollution atmosphérique ! En effet, les divers polluants et particules fines contribueraient à accentuer ce phénomène.
Les réseaux sociaux envahis de ciels roses
Photographes amateurs et professionnels de toute la France s’en sont donné à cœur joie ces derniers jours et ont partagé de nombreuses photos de levers et couchers de soleil roses ou rougeoyants via leurs comptes de réseaux sociaux. Ces magnifiques ciels ont pu être observés notamment grâce à des conditions météo particulièrement clémentes — l’anticyclone Wiltrud empêchant la formation de nuages —, mais pas seulement !
La lumière prend naturellement des teintes plus chaudes à l’aube et au coucher du soleil
Des teintes roses, rouges ou orangées au lever et au coucher du soleil ne sont pas exceptionnelles en soi. En effet, à ces moments de la journée, le trajet de la lumière du soleil à travers l’atmosphère est plus long, permettant une meilleure diffusion de cette lumière.
« En traversant cette couche composée d’azote, d’oxygène, mais aussi de poussières, de pollens et de différents autres polluants, la lumière du soleil se diffuse plus ou moins bien, il ne reste plus que les tons rouges », a expliqué au Parisien François Jobart, un prévisionniste de Météo France.
Les ciels roses, un phénomène lié à la pollution atmosphérique ?
Autre raison de teintes particulièrement roses orangées dans le ciel, la pollution. L’anticyclone Wiltrud agit comme un couvercle, piégeant les polluants dessous.
« Cette pollution peut expliquer que l’on visualise sur la ligne d’horizon une couche orangée de la couleur du dioxyde d’azote », selon François Dulac, chercheur au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE).
D’après lui, pour ce qui est des couleurs particulièrement flamboyantes observées aux couchers du soleil récemment, l’explication se trouve toutefois plutôt « du côté d’un énorme panache de poussières désertiques en ce moment sur l’océan atlantique ».
De la poussière de sable se déplace dans l’air de la Mauritanie à la Scandinavie, ce qui crée une couche de particules plus épaisse traversée par la lumière, augmentant la diffusion des rayons rouges, roses et orangés.
« Ces particules désertiques plus que nos polluants atmosphériques absorbent les couleurs à faibles longueurs d’onde, les bleus, les verts », a précisé le scientifique.