C’est un fait. La nouvelle a été annoncée après les fêtes de Noël : les Français vivant dans le sud-est de la France verront leur santé directement impactée par le réchauffement climatique. Les allergies et le stress post-traumatique seront les deux symptômes les plus visibles chez les habitants de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Voici pourquoi.
Un constat établi par un groupe régional d’experts sur le climat
Des experts du GREC (Groupe régional d’experts sur le climat) ont déterminé que les Français vivant dans le sud-est de la France et principalement dans la région PACA seront directement touchés par le réchauffement climatique. Selon ces experts, le stress post-traumatique contracté après les futures catastrophes à répétition va avoir un impact direct sur leur santé. 50 % des personnes ayant déjà subi ce type de catastrophes naturelles ont développé cette pathologie. Le stress post-traumatique est un trouble qui dure dans le temps.
Par exemple, les habitants de Vaison-la-Romaine (Vaucluse), ayant subi une grave inondation en 1992 durant laquelle 37 morts ont été déplorées, présentent encore des symptômes aujourd’hui. Ces événements peuvent aussi engendrer d’autres troubles, comme l’anxiété, la dépression, voire des addictions.
L’augmentation des allergies
Mais le réchauffement climatique apporte aussi son lot de maladies « visibles ». En effet, il y a 20 ans, seuls 10 % des adultes étaient allergiques aux pollens. Aujourd’hui, il y en a deux fois plus. La cause relève tout simplement de l’allongement de la durée de la saison pollinique des graminées. En effet, les températures douces confortent les végétaux à produire plus de fleurs et donc, plus de pollen.
Bon à savoir : en 1989, la profusion de pollen augmentait déjà de 4,5 % par an à Nice.
Mais il ne sera pas le seul à causer des allergies, puisque la population d’acariens devrait aussi augmenter. Les moisissures vont proliférer, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des habitations, générant un environnement favorable à ces petits nuisibles.
Plus de maladies et… de moustiques tigres !
La France sous les tropiques. C’est un tableau que beaucoup auraient souhaité en rêve, mais celui-ci pourrait bien se transformer en cauchemar. Et pour cause. D’après les experts, de nombreuses bactéries pourraient se multiplier dans l’eau, notamment dans celle distribuée par le robinet. En effet, les microbes et bactéries pourraient apprécier l’environnement humide et chaud des canalisations.
La mer serait également porteuse de maladies comme l’Escherichia coli, qui aime ce type d’environnement pour croître. Pour rappel, elle est responsable des gastroentérites et autres maladies infectieuses.
Qui dit températures douces et humidité, dit aussi moustiques. Ces dernières années, la France subit les piqûres du fameux moustique tigre, vorace tant de jour que de nuit.
La région de PACA est majoritairement envahie, sauf dans ses zones montagneuses. De nombreux habitants ont déjà pu constater leur présence au-delà de la période estivale. Preuve qu’ils s’installent sur des laps de temps plus importants. Pour rappel, trois cas de maladies dites « autochtones » ont été confirmés dans le Var. Elles ont été transmises par la piqûre d’un moustique tigre, accusé de véhiculer le virus tropical Zika.
Comment éviter la catastrophe ?
Les experts ayant mené l’étude ont également proposé des solutions sanitaires aux autorités. En effet, l’aménagement d’îlots de fraîcheur en ville pourrait être salutaire, les services de prise en charge des personnes dites précaires et/ou vulnérables, premières victimes du réchauffement climatique, doivent également être développés, les seuils de canicule doivent être revus, etc.