La tendance globale de l'état des nappes phréatiques françaises s'avère être positive à la faveur des précipitations de fin d'année, toutefois, une légère détérioration est enregistrée entre décembre 2023 et janvier 2024. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a exprimé, dans un communiqué récent, sa préoccupation majeure pour certaines zones, particulièrement dans le secteur du Roussillon et des Corbières, situés dans les Pyrénées-Orientales.
Selon le BRGM, au début du mois de février, environ 46% des nappes présentaient des niveaux supérieurs à ce qui est habituellement observé pendant la saison et 15% des nappes affichaient des niveaux semblables aux normales. Le BRGM indique que cette situation est plus positive que celle de l'an dernier, où les nappes en déficit étaient plus nombreuses.
Un tableau contrasté selon les régions
« La situation hydrologique de nos nappes phréatiques se montre rassurante en général, mais connaît une altération modérée », a indiqué le BRGM. Il note aussi que certaines zones, comme le Languedoc, le Roussillon et la Corse, détiennent des niveaux plus bas que l'année précédente à même époque.
« L’important volume de recharge hivernal ayant eu lieu entre la fin octobre et décembre a nettement contribué à la reconstitution des réserves d’eau souterraine, qui se trouvaient à un niveau particulièrement bas en sortie de la période estivale », fait savoir l'institut géologique national.
Cependant, l'organisme pointe une régression dans l'intensité de cette recharge durant le mois de janvier. Certaines nappes, comme celles du Sundgau dans le sud de l'Alsace et du couloir de la Saône ainsi que celles du sud-sud-est et de la Corse, présentent des indices bas qui suscitent des préoccupations. La vigilance est d'autant plus élevée dans la région des Pyrénées-Orientales où « les nappes des calcaires du massif des Corbières et de la plaine du Roussillon figurent parmi les plus inquiétantes », a averti le BRGM.