Incertitude autour de l'état des réservoirs souterrains français pour cet été Lecture : 2 min
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Incertitude autour de l'état des réservoirs souterrains français pour cet été

Certaines nappes phréatiques du sud-est de la France se retrouvent sous pression, avec des niveaux inférieurs à l'année précédente et une tendance à la baisse constatée dans certaines régions telles que la plaine du Roussillon et le massif des Corbières. Explications.

Des réserves en eau plus conséquentes que l'année passée

À l'heure actuelle, les nappes phréatiques françaises sont globalement à un niveau plus favorable qu'à la même période l'année précédente. Selon les données du 1er mars du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), environ 46% d'entre elles affichent une topographie supérieure aux normales de saison et 36% se situent en dessous. Un contraste frappant avec l'année 2023 où 80% des nappes présentaient des niveaux inférieurs aux normes saisonnières. Néanmoins, durant ces deux derniers mois, peu de changements ont été observés. Cette stagnation suscite des inquiétudes quant à un éventuel retour de périodes de sécheresse estivales. En effet, les dernières crises hydriques ont conduit à des restrictions d'utilisation de l'eau sans précédant.

Des stocks hydriques toutefois limités

Le BRGM indique que les intempéries récentes ne sont pas encore prises en compte dans ces chiffres. Cependant, il est anticipé que leur impact sur les réserves en eau souterraine sera 'plutôt limité'. Entre décembre et fin février, la France a connu une pluviométrie excédentaire de l'ordre de 10% en moyenne, d'après Météo-France. Cette pluviosité accrue a profité à des régions comme l'Ouest de la France, permettant un bon remplissage des nappes avant l'arrivée du printemps, période à laquelle une grande quantité d'eau est absorbée par la végétation et moins disponible pour les nappes.

Le principal point d'attention se porte sur les nappes du Languedoc et du Roussillon et plus précisément sur la plaine du Roussillon et le massif des Corbières, suite à un déficit de précipitations. D'autres zones telles que le sud de l'Alsace, le couloir de la Saône et le sud du Massif central sont également concernées.

Vigilance pour l'été 2024

Si l'on peut entrevoir une certaine forme d'optimisme pour quelques régions bénéficiant d'un début de recharge satisfaisant, le BRGM se montre néanmoins réservé concernant les mois à venir : 'Si les précipitations sont insuffisantes durant mars et avril, l'état des nappes pourrait rapidement se dégrader pour celles qui sont réactives et plus lentement pour les nappes inertielles', nous avertit l'institut.

Du côté de Météo-France, les spécialistes prévoient pour les prochains mois une tendance à la hausse des températures propices à l'évaporation et le dessèchement des sols.

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