Les chenilles processionnaires, une espèce originaire de la région méditerranéenne, étendent leur territoire sur l'Hexagone de façon préoccupante. Ces insectes, notoires pour leurs poils urticants et piquants, représentent une menace croissante pour la santé publique et l'environnement. En particulier dans les Yvelines, où leurs cocons se multiplient dans les pins, le défi est de taille pour des bénévoles comme Daniel Vaugelade de l'Union pour la Protection de la Boucle de Moisson. Accélérées par des températures clémentes, ces chenilles ont fait leur apparition anticipée en 2024, trois mois plus tôt qu'à l'accoutumée.
La chenille processionnaire a envahi l'ensemble de l'Hexagone. Une prolifération accentuée par le réchauffement climatique. Ce nuisible urticant, dangereux pour les humains et les animaux domestiques, pullule notamment dans les Yvelines #AFPVertical ⤵️ pic.twitter.com/9NR8xeiCnN
— Agence France-Presse (@afpfr) February 19, 2024
Un risque sanitaire qui s'étend à une commune sur quatre
La présence de ces insectes sur le territoire national n'est pas une nouveauté. Depuis la fin des années 70, elles ont conquis la majorité des départements français. Emmanuel Gachet, coordinateur scientifique de l'expertise sur les chenilles processionnaires de pin, alerte sur les liens de cette progression avec le changement climatique : "Cela est clairement associé à des mois de janvier nettement plus chauds". L'Agence nationale de sécurité sanitaire a identifié en décembre 2023 pas moins de 9 027 communes, soit environ une sur quatre en France, comme zones à risque du fait de la prolifération de ces chenilles.
La lutte contre leur expansion devient donc un enjeu de taille pour les collectivités et la population. Diverses méthodes de contrôle sont explorées, des pièges à phéromones aux interventions mécaniques, impliquant souvent une gestion attentive et coordonnée pour limiter les dégâts causés par ces nuisibles.