Le petit hameau de La Bérarde niché au cœur du parc national des Écrins en Isère, a subi un cataclysme lié à des inondations sans précédent. Au réveil, les habitants se sont réveillés sous un paysage apocalyptique avec des habitations ensevelies sous des amalgames de terre et de pierres, des infrastructures éventrées par l'eaux.
Les experts pointent du doigt plusieurs facteurs météorologiques comme la montée des températures dans les jours ayant précédé l'incident et la fonte inabituelle des neiges. L'ingénieur en météorologie Gaétan Heymes souligne :
« La rencontre de masses d'air de températures distinctes provoque incontestablement des précipitations excessives. Il ne fait aucun doute que le réchauffement climatique enrichit l'intensité de tels événements. Cependant, la cause immédiate semble être la combinaison de ce phénomène global avec une fonte printanière exceptionnelle. »
Le réchauffement de l’atmosphère et la fusion accélérée des neiges semblent avoir contribué à un écoulement soudain et massif. Des témoignages évoquent des pertes conséquentes de neige pouvant atteindre 1 mètre par endroits, décrits par Sandrine Delorme, la gardienne du refuge du Promontoire, situé près du sinistré hameau.
Les conclusions d'analyses suggèrent l'hypothèse d'une rupture de poche d'eau glaciaire causée par le retrait d'une moraine et la fonte progressive du permagel, ayant pour conséquence des crues soudaines et violentes.
L'éventail des manifestations du climat ne cesse de s'élargir, impactant irréversiblement des habitats traditionnels et des écosystèmes. Philippe Bourdeau, éminent scientifique, témoigne de cette réalité :
« Cette tragédie du 21 juin 2024 marque une nouvelle illustration de la manière dont le changement climatique intensifie les catastrophes naturelles et remodèle notre environnement. »
Ce type de désastre ne semble pas relié à un cas isolé dans la région d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui a déjà été frappée par des phénomènes climatiques similaires conduisant par exemple à la fermeture du refuge de Châtelleret. Pareillement, le refuge de la Pilatte a été scindé par la fonte permafrost, signifiant sa fermeture définitive.
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