La jeune génération n’a pas toujours bonne réputation auprès des quadras. Ils seraient individualistes, flegmatiques et accrochés à leur smartphone. Pourtant, lorsque l’on prend la peine d’écouter ces jeunes, ils sont grandement majoritaires à vouloir un monde meilleur. Ils se disent même prêts à agir pour que ce soit le cas ! C’est ce que démontre le résultat de l’étude #MoiJeune, menée par le journal 20 Minutes, organisé en partenariat avec l’ADEME et OpinionWay. Tour d’horizon des convictions et actes écologiques prônés par cette génération.
Une jeune génération consciente des enjeux écologiques
Entre les annonces politiques récurrentes concernant la transition écologique, ainsi que la place grandissante qu’occupent les sujets environnementaux dans les médias, difficile de passer à côté ! 94 % des jeunes entre 18 et 30 ans sont ainsi tout à fait conscients de l’importance d’agir en faveur de la planète. Ils agissent ainsi à leur échelle, en privilégiant par exemple l’achat de vêtements d’occasion pour 26 % des jeunes femmes.
Toutefois, cette génération est également en attente d’une action et d’un soutien réel de la part des politiciens, mais aussi des grandes entreprises. Ainsi, 58 % des sondés pensent que la priorité n° 1 de l’Union européenne devrait concerner la préservation de l’environnement. De même, 74 % d’entre eux croient qu’arrêter la consommation de plastique est compliqué si aucun effort n’est fourni de la part des industriels.
Chaque geste compte pour protéger la planète !
Cette génération, qui souhaite faire de son mieux pour adopter une attitude éco-responsable, est une adepte des petits gestes du quotidien. Pour elle, consommer local est naturel (62 % des sondés), et le fait de bannir l’huile de palme est aussi une piste à explorer pour limiter la déforestation planétaire. D’autre part, 33 % des personnes interrogées disent porter une attention particulière à leur alimentation, en adoptant un régime végétarien, végétalien ou flexitarien.
Ce choix alimentaire, en plus d’être vertueux pour la planète, reflète aussi une vraie prise de conscience quant à la condition animale. De plus, 81 % de ces jeunes considèrent que l’on peut agir facilement en triant ses déchets, ou bien en diminuant sa consommation d’électricité et d’eau. Tous ces petits gestes mis bout à bout contribuent bien sûr à diminuer l’impact de l’activité humaine sur l’environnement.
Concilier écologie et budget
« J’achète mes téléphones reconditionnés. Ça me permet d’en changer souvent malgré mon budget serré. »
Voilà ce que dit Manue, l’une des participantes à ce sondage interactif. En plus de lui faire réaliser de sérieuses économies, le fait d’acheter un téléphone reconditionné permet aussi de ne pas générer de déchet de production. C’est également une valorisation intéressante des matières premières utilisées, particulièrement rares, et dont l’extraction génère une pollution grandissante.
Mais ce que dit aussi cette étude, c’est que malheureusement, le budget l’emporte trop souvent sur l’achat éco-responsable. Ils sont ainsi 56 % à préférer un produit moins cher à un autre produit bio, ou en tout cas cultivé de manière raisonnée. Pourtant, 65 % d’entre eux sont prêts à faire un effort en diminuant leur pouvoir d’achat au profit de la transition écologique. C’est là un indicateur important, que les politiciens et industriels doivent prendre en compte pour les générations futures.
Transmettre un monde éco-responsable aux générations futures
L’un des souhaits de cette génération est de transformer profondément notre système éducatif. Deux raisons à cela. La première pour sensibiliser dès le plus jeune âge les enfants aux problématiques environnementales, et aux bons gestes à adopter chaque jour. La seconde est que selon eux, l’école telle que nous la connaissons ne prépare pas suffisamment bien au monde d’aujourd’hui.
« J’ai confiance en l’Homme. »
Ce sont les propos de la jeune Ellouen, 18 ans. Cela en dit long sur la confiance qu’ont ces jeunes gens envers les générations futures. Ils passent aussi pour 94 % d’entre eux du temps à expliquer les codes du monde actuel aux plus âgés. De la même manière, ils souhaiteraient que cette transmission s’oriente encore plus vers les enjeux écologiques. Car même si la plupart décrivent eux-mêmes leur génération comme étant superficielle, ils sont néanmoins plus de 20 % à la considérer aussi engagée et ouverte.
La leçon à retenir de tous ces chiffres provenant de cette étude ? Certainement que nous avons tous beaucoup à apprendre des uns et des autres. Certainement aussi que ce n’est que dans l’unité que nous ferons la différence. Qu’il s’agisse de préserver l’environnement, combattre le sexisme, ou bien soutenir de nobles causes, nous serons plus forts ensemble, quelle que soit notre génération.