Les algues
Très riches en nutriments, en acides gras essentiels, en protéines et en antioxydants, les algues peuvent même, dans certains cas, remplacer la viande. Elles sont indispensables à la préservation des écosystèmes aquatiques et ne produisent pas moins de la moitié de l’oxygène mondial.
Le rapport mentionne notamment les algues Nori, qui contiennent la saveur dite « umami », cette cinquième saveur découverte au début du 20ème siècle par un chercheur japonais. Si nous connaissons bien en Occident le sucré, le salé, l’acide et l’amer, nous n’avions pas encore mis de mot sur cette saveur présente dans la viande, mais aussi dans le lait maternel.
Grâce à ce goût et à leur teneur en protéines, les algues Nori pourraient bien remplacer la viande en apportant une note spécifique absente des préparations plus communes à base de plantes.
Les légumineuses
Riches en fibres, en protéines et en vitamine B, les légumineuses ont également l’incroyable capacité de fixer l’azote et de réduire la quantité de nitrates dans les eaux polluées. Elles sont mangées dans le monde entier, en plats, en sauces ou encore en soupes.
Les fèves, les lentilles, les fèves de soja et les haricots noirs font partie des aliments du futur, tout comme les haricots azuki, consommés en Asie et riches en vitamines B, en potassium et en protéines, ou encore les haricots Bambara cultivés notamment en Afrique subsaharienne.
Le cactus
Plus surprenant pour les Occidentaux, le cactus figure également dans le classement des aliments du futur. Si nous le connaissons essentiellement pour ses propriétés décoratives, le cactus, qui se décline en de nombreuses espèces, a longtemps fait partie de la cuisine mexicaine.
Il est notamment question du cactus Nopales, aussi appelé Nopal ou figuier de Barbarie. Cultivé aussi bien au Moyen-Orient qu’en Afrique, en Amérique centrale ou en Amérique du Sud, il commence à faire son apparition en Australie et en Europe.
L’huile du cactus Nopales, mais aussi ses fruits, ses fleurs et ses pousses aplaties, les cladodes, sont très nutritives, tant pour les humains que pour les animaux, et permettent également de produire du biogaz.
Les graines et les céréales
Principale source d’alimentation des êtres humains, les graines et les céréales ont vu leur diversité se réduire de plus en plus au fil des siècles. Pour que nous soyons moins dépendants de quelques variétés se comptant sur les doigts de la main, et pour diversifier les apports en minéraux, vitamines et nutriments, il est indispensable de recommencer à cultiver des graines et des céréales devenues plus rares.
Le rapport cite parmi les aliments du futur l’amarante, dont les feuilles sont consommées couramment en Afrique et en Asie et qui est très riche en protéines et en magnésium, le sarrasin, qui n’est guère consommé sous nos latitudes que sous forme de farine, l’éleusine, qui pousse très bien sur des sols peu fertiles, le fonio, le blé khorasan, l’épeautre, le teff ou encore le riz sauvage.
Les fruits et légumes
L’ONG WWF désigne comme aliments du futur certains fruits fréquemment consommés comme des légumes. C’est le cas par exemple de la tomate, des courges, des aubergines, du poivron et des courgettes, tous riches en vitamine C et en fibres.
Autre aliment du futur : les fleurs de citrouille, au goût délicat, sont nutritives et idéales pour entrer dans la composition de salades, de sauces ou de soupes. Le gombo, riche en antioxydants, et les tomates orange, contenant jusqu’à 2 fois plus de vitamines A et B que certaines variétés plus connues, sont également des incontournables à venir.
Les légumes-feuilles, qui peuvent être consommés crus ou cuits, et sont très riches en protéines, minéraux et vitamines, ont également leur place dans l’alimentation du futur. Nous connaissons bien les épinards, le chou rouge et le cresson, et le chou kale (ou chou frisé) revient au goût du jour. Le moringa, le chou chinois et les feuilles de citrouille ont également d’intéressantes propriétés nutritives.
Quant aux légumes-racines, l’ONG WWF met en avant le salsifis noir, très riche en fer et en vitamine E, le persil tubéreux, proche du panais, et les radis blancs, appelés aussi chandelles de glace, d’apparence semblable aux carottes avec un goût moins piquant que les radis rouges ou noirs.
Enfin, on trouve des trésors parmi les tubercules, comme les patates douces violettes, riches en vitamine E, la racine de lotus ou encore l’igname, riche en potassium et en fibres.
Les champignons
Les champignons, dont il existe plus de 2000 variétés comestibles à travers le monde, sont riches en fibres, en protéines et en vitamines B et D. Grâce à leur saveur umami, ils peuvent également être consommés comme substituts à la viande, et présentent l’avantage de pousser à des endroits où aucune plante ne pourrait se développer.
Parmi les champignons du futur, on trouve les champignons Enoki, aussi connus sous le nom de collybies à pied velouté, les champignons Maitake ou polypores en touffe, ou encore les lactaires.
Les noix et les graines
Comme tous les aliments du futur mentionnés dans le rapport, les noix et les graines sont à sélectionner en fonction de la région du monde dans laquelle on vit. Si toutes ces variétés ont des propriétés nutritives très intéressantes, l’impact environnemental du transport n’est bien sûr pas à négliger. Les noix sont très riches en acides gras, mais aussi en vitamines, protéines et minéraux.
Les graines de lin et de chanvre, deux plantes qui poussent très bien en Europe, contiennent également des omégas 3 et 6, du fer et des protéines.
Les graines germées
Utilisées depuis 5000 ans dans la médecine chinoise pour leurs propriétés nutritionnelles, les graines germées sont délicieuses et agrémentent les salades et les soupes. Veillez toutefois, si vous décidez de faire germer vous-mêmes vos graines, à respecter certaines conditions strictes d’hygiène : les graines ont en effet besoin d’humidité et de chaleur pour le processus de germination, des conditions qu’affectionnent également de nombreuses bactéries.
L’ONG WWF place parmi les aliments du futur plusieurs graines germées, comme les haricots rouges germés, les pois chiches germés ou encore la luzerne (ou alfafa).
Pour un régime alimentaire diversifié
Alors qu’en 2050, la population mondiale devrait atteindre les 10 milliards d’habitants et que les ressources ne sont pas illimitées, nous ne consommons qu’une minorité d’aliments parmi tous ceux que la nature met à notre disposition.
D’après le rapport du WWF, 75 % de notre alimentation provient de 12 plantes et 5 espèces animales, et seules 3 plantes (le maïs, le riz et le blé) fournissent à l’humanité 60 % de ses apports caloriques issus des végétaux.
Or, cette alimentation peu diversifiée est source à la fois de problèmes de santé et de problèmes environnementaux : sur le plan de la santé, si le nombre de calories est suffisant, ce n’est en revanche pas le cas pour les vitamines et les minéraux, ce qui entraîne des carences. Sur le plan environnemental, la conséquence est une disparition progressive de nombreuses espèces de plantes qui ne sont aujourd’hui plus cultivées.
Pour inciter les consommateurs à diversifier leur alimentation, l’ONG WWF a donc sélectionné 50 aliments ayant un impact faible sur l’environnement (à condition qu’ils soient cultivés localement), nourrissants, bons, facilement accessibles et peu chers.