En plein Bruxelles, au cœur de Forest, le marais de Wiels représente un havre de paix naturel où s’entremêlent le chant des oiseaux et le bruissement de la ville . Malgré la pression des projets immobiliers, un groupe de volontaires déterminés, baptisés « Les Fées du marais », veille jalousement sur ce petit écosystème. Leur devise ? Préserver cette richesse naturelle contre toute perturbation.
La région de Bruxelles-Capitale nourrit le projet de construire entre 70 et 80 logements sociaux aux abords de l'étang, bouleversant de ce fait l'équilibre fragile existant entre la faune et la flore régionale. Ces plans suscitent la grogne des écologistes qui craignent une atteinte irréversible à l'intégrité du marais.
Cette oasis de biodiversité, qui s'étale sur près de 8 800 mètres carrés, est une énigme urbaine où grenouilles et hérons coexistent à l'ombre de la métropole. Audacieuses et déterminées, les « Fées du marais » sont omniprésentes : que ce soit par leur présence physique à garder les lieux ou via le cyberactivisme, comme l'atteste le groupe Facebook qu'elles alimentent assidûment. Force est de constater, à travers leurs yeux, que chaque habitant du marais, de la chorale des grenouilles aux majestueux hérons, est un résident essentiel de ce tableau vivant.
« Ces logements, en plus de bouleverser l'écosystème, risquent d'anéantir la roselière qui joue un rôle crucial dans le dynamisme biologique de notre marais, » s'indigne Geneviève Kinet, figure de proue du mouvement. Elle est farouchement opposée à l'idée que ce projet urbanistique puisse s'ériger en maître dans ce cadre envoûtant.
Aux origines de cet espace, se trouvait une argilière qui, une fois désertée, s'est métamorphosée en ce marais exubérant, tranquille spectateur du ronron métropolitain. Cette transformation, jeu de la nature et de circonstances accidentelles, a offert refuge à une population hétéroclite d'animaux et de plantes, faisant le bonheur des biologistes et des riverains en quête de quiétude.
Histoire de convergence entre la biodiversité et la culture, le site du marais renferme également les ruines transcendées de l'industrie brassicole des Wielemans-Ceuppens. Aujourd’hui, l'ancienne brasserie, convertie en centre culturel, continue à témoigner du passé industriel du quartier.
Une synergie communautaire protectrice
« Par leur action, les « Fées du marais » transforment la dynamique urbaine, invitant à une coexistence pacifique entre les résidents humains et leurs voisins à plumes ou à écailles », explique Allan Wei, historien urbain. Ce marais propose, en lieu et place de l'exclusion écologique, un modèle de gestion communautaire où chacun a sa part à jouer dans la défense et la régénération de son milieu. Ce bout de nature au sein de la ville se pose en symbole de résilience et de résistance, invitant à une réflexion plus profonde sur la place de la nature dans nos urbanités contemporaines.
Le parcours the marais et de ses protectrices témoigne de l'importance de ces luttes écologiques, démontrant que la sauvegarde de l'environnement est non seulement un défi global, mais aussi un combat de chaque instant, mené pied à pied par des citoyens engagés.
En dernier lieu, l’histoire du marais de Wiels incarne cette idée que même au cœur des plus grandes conurbations, la biodiversité peut trouver un chemin pour s’épanouir, si tant est qu'elle trouve des défenseurs prêts à se mobiliser pour sa protection.
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