La pêche illégale est un fléau mondial qui affecte gravement les écosystèmes marins. Selon le dernier rapport de la Fondation de la mer, environ 26 millions de tonnes de poissons sont pêchées illégalement chaque année, ce qui menace non seulement les réserves marines, mais aussi notre sécurité alimentaire. Une proportion alarmante de poissons dans nos assiettes provient de cette pêche non régulée, et pourtant, il est possible de faire des choix éclairés pour préserver à la fois les océans et notre santé.
Pourquoi éviter la pêche illégale ?
La pêche illégale contribue à la surexploitation des océans et à la dégradation des écosystèmes marins. Environ un tiers des stocks de poissons mondiaux sont actuellement surexploités, comme le souligne l'association WWF. Cela réduit les populations de poissons et met en péril les chaînes alimentaires marines. De plus, cette pêche illégale alimente des pratiques non respectueuses qui privent de nombreuses communautés côtières de ressources essentielles.
Pour lutter contre la surpêche, chaque consommateur peut jouer un rôle en optant pour des produits de la mer pêchés de manière durable et légale. Cela contribue à la gestion responsable des stocks et à la protection de l’environnement.
🚨Vaincre la pêche illégale, une promesse pour nourrir le monde
— Fondation de la Mer (@FondationMer) November 7, 2024
👉Après deux années de recherches, plus de 40 entretiens avec des experts de la pêche, la @FondationMer révèle son rapport sur la pêche #INN ce jeudi 7 novembre.
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Privilégier le poisson frais et local
Lors de vos achats, il est préférable de choisir des poissons frais et non transformés. En effet, les produits bruts ne contiennent généralement ni conservateurs ni additifs, ce qui est meilleur pour votre santé. De plus, les étiquettes des poissons frais sont beaucoup plus informatives que celles des produits transformés (en boîte, panés ou cuisinés).
Sur un poisson brut, vous trouverez des informations essentielles : l’espèce, le mode de production (sauvage ou élevé), la zone de pêche et l'engin utilisé pour la capture. Ces informations vous aident à faire un choix plus éclairé, garantissant que vous consommez un produit qui respecte des critères environnementaux et sanitaires stricts.
Privilégier les petits poissons pour une consommation durable
Les gros poissons, comme le saumon, le cabillaud ou le thon qui fait actuellement l’actualité, sont souvent surexploités et contiennent des niveaux de polluants plus élevés, tels que le mercure. En effet, les poissons prédateurs accumulent les toxines présentes dans l'environnement au fur et à mesure qu'ils se nourrissent des plus petits poissons.
Contamination du thon au mercure | "La norme actuelle ne vise pas à protéger la santé publique mais à maximiser le volume de poissons mis sur le marché !"@nthierry (EcoS) demande au Gvt "d'abaisser la norme réglementaire" sur la présence de mercure dans le thon.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/pkoKTxxdb9
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 29, 2024
Pour une consommation plus durablement et plus sainement, optez pour des poissons situés en bas de la chaîne alimentaire. Des espèces comme la sardine, le maquereau ou l'anchois sont non seulement plus abondantes et moins polluées, mais elles sont également riches en oméga-3, des acides gras essentiels pour votre santé cardiovasculaire.
Le mode de production et les engins de pêche : des critères cruciaux
Le mode de production est un facteur clé à prendre en compte lorsque vous achetez du poisson. Le poisson sauvage est souvent une meilleure option que les poissons d’élevage, dont les conditions de production peuvent être nuisibles à l’environnement. Par exemple, l'élevage intensif de saumons soulève de nombreuses préoccupations concernant la pollution et le bien-être animal.
La pêche avec des chalutiers qui raclent les fonds des mers avec d’immenses filets est particulièrement destructrice. Ces derniers capturent non seulement des poissons, mais aussi des coraux et des algues, perturbant gravement les écosystèmes marins.
À l'inverse, les techniques de pêche plus sélectives, comme la pêche à la ligne ou au casier, ont un impact environnemental moindre et sont souvent un meilleur choix. Ces méthodes permettent de préserver les fonds marins et de limiter les prises accessoires.
Respecter les saisons des poissons pour une pêche responsable
Comme pour les fruits et légumes, chaque espèce de poisson a une saison optimale. Le respect de ces saisons permet de protéger les populations pendant leur période de reproduction et de garantir une pêche durable. Par exemple, évitez de consommer du bar en hiver, car c'est sa période de reproduction.
En vous informant sur les saisons de pêche et en choisissant des poissons en fonction de leur cycle biologique, vous contribuez à la préservation des stocks et à l’équilibre des écosystèmes marins.
Source image : © Virginie Larguillier