5 idées reçues sur la consommation responsable Lecture : 6 min
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5 idées reçues sur la consommation responsable

Alors que la conscience écologique se développe de plus en plus, les consommateurs se montrent plus que jamais désireux d’adopter une démarche écoresponsable. Produits réutilisables, circuits courts, impact carbone réduit, il existe de nombreux moyens de consommer dans le respect de l’environnement. Pourtant, quelques idées reçues demeurent sur la consommation responsable. Découvrez-en cinq.

Idée reçue n° 1 sur la consommation responsable : réparer coûte plus cher que remplacer

D’après une idée encore largement répandue, la réparation d’un appareil électroménager est plus coûteuse que son remplacement par un appareil neuf.

Pourtant, la réparation ne nécessite pas forcément de renvoyer son appareil au service après-vente du fabricant : il existe des circuits alternatifs de réparation, qui ont l’avantage d’être moins onéreux et de contribuer à la création et au maintien d’un certain nombre d’emplois en France.

Tout d’abord, certaines pannes peuvent faire l’objet d’une auto-réparation. Grâce à des tutoriels en ligne et à l’existence de sites spécialisés dans la vente de pièces détachées, il est parfois possible de réparer soi-même son électroménager, même sans être un as du bricolage.

Ensuite, de nombreux ateliers d’auto-réparation (Repair Cafés, recycleries) proposent une aide gratuite offerte par des bénévoles compétents. Enfin, il est désormais possible, grâce à l’indice de réparabilité rendu obligatoire depuis le 1er janvier 2021, de faire ses achats d’électroménager en connaissant à l’avance le degré de complexité des réparations éventuelles.

Réparer un appareil électroménager plutôt que d’en racheter un neuf permet donc de réaliser des économies tout en préservant l’environnement. En réparant au lieu de racheter, ce sont autant de matières premières qui seront elles aussi économisées, et de gaz à effet de serre qui ne seront pas émis.

 

Idée reçue n° 2 : les contenants doivent être rincés avant d’être recyclés

Qu’il s’agisse des boîtes de conserve, des pots de yaourt dans les communes qui collectent tous les types de plastique, des bouteilles ou des bocaux, on a souvent tendance à penser que ces déchets ne peuvent être recyclés que s’ils sont parfaitement propres.

Pourtant, il s’agit là d’une idée reçue, comme le confirme Eco-Emballages, l’entreprise agréée par l’État chargée d’assurer le pilotage du dispositif de tri et de recyclage des emballages ménagers à l’échelle nationale. « Le tri ne doit pas engendrer le gaspillage de ressources naturelles comme l’eau », explique l’entreprise.

Les contenants doivent donc être vides lorsqu’ils sont jetés dans la poubelle destinée aux déchets recyclables, mais il est inutile de les rincer. Même chose pour les emballages souillés, comme les cartons de pizzas ou les briques de soupe.

Idée reçue n° 3 sur la consommation responsable : les papiers ne sont pas tous recyclables

Il existe différents types de papier, et de nombreuses personnes pensent que tous ne sont pas recyclables. Or, ils le sont tous ! Il est donc possible de jeter dans le bac de recyclage les déchets suivants :

  • Papiers kraft
  • Journaux, magazines et prospectus sans leur film plastique
  • Cartes, tickets et étiquettes
  • Affiches et posters
  • Livres, notices et manuels
  • Feuilles, enveloppes et lettres

Pour une tonne de papier recyclé, 2,9 MWh d’énergie (équivalent à environ 1500 cycles d’un lave-linge) sont économisés, ainsi que 19 m3 d’eau (environ 320 cycles de lave-linge).

Idée reçue n° 4 : le coton est toujours écologique

Lorsque l’on hésite entre un vêtement en fibres synthétiques et un vêtement en coton, on a tendance à penser que le coton est forcément plus écologique, car issu de fibres naturelles.

Toutefois, le coton a un impact environnemental considérable. Il est très gourmand en eau : on estime qu’il faut environ 10 000 litres d’eau pour produire un seul kilo de coton. Dans certains pays cultivateurs, l’eau est rare et elle doit souvent être détournée des nappes phréatiques ou des lacs et rivières pour alimenter les cultures de coton.

La culture du coton est également une grande consommatrice de pesticides. Cette fibre ne représente que 2,4 % des surfaces cultivées à travers le monde, mais 25 % des pesticides utilisés. Pour limiter les dégâts, il est donc recommandé de privilégier les vêtements en coton bio, en se fiant notamment aux labels GOTS et Oeko-Tex ou à l’Ecolabel européen.

Acheter moins de vêtements issus de la fast fashion, et plus de vêtements de seconde main permet aussi de s’inscrire dans une démarche écoresponsable.

Idée reçue n° 5 : les sapins de Noël artificiels sont plus respectueux de l’environnement

Les Français ont une large préférence pour les sapins de Noël naturels, qui représentent chaque année 5 millions de ventes, contre 1 million pour les sapins artificiels.

Selon une idée reçue, les sapins de Noël artificiels seraient cependant plus écologiques que les sapins végétaux, dont la coupe contribuerait à la déforestation.

La réalité est pourtant beaucoup plus nuancée : si les sapins artificiels sont réutilisables, ce qui est généralement une bonne nouvelle pour l’environnement, ils ont une durée de vie relativement courte, de 6 ans en moyenne. Or, leur fabrication a un impact environnemental, qu’il s’agisse des matières premières ou de l’énergie utilisées.

Les sapins naturels ne sont pas prélevés dans les forêts, mais spécialement cultivés pour les fêtes de fin d’année.

Ils sont, pour 80 % d’entre eux, issus de plantations françaises, et cultivés sur des terres agricoles qui ne sont pas destinées à l’alimentation : cette production locale permet un bilan carbone réduit et la création d’emplois sur le territoire français. De plus, durant leurs 10 années de culture, ces sapins absorbent le CO2 et rejettent de l’oxygène, comme tous les végétaux.

Il convient donc surtout de faire attention à l’origine des sapins, et d’éviter les sapins dorés ou recouverts de neige chimique, qui sont beaucoup plus polluants même lorsqu’ils sont artificiels.