La transition des stations de ski face aux perturbations climatiques devient cruciale pour leur avenir. Un récent rapport de la Cour des comptes en date du mardi 6 février sonne l'alarme, indiquant une régression imminente de la couverture neigeuse en montagne moyenne entre 10 et 40% d'ici le milieu du siècle.
En réponse à ces préoccupations environnementales, Hermeline Malherbe, présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, a affirmé lors d'une intervention sur une station de radio nationale que "pour survivre, il est indispensable que les stations de ski élargissent leurs activités et collaborent plus étroitement entre elles". Représentant TRIO Pyrénées - un consortium comprenant les stations de Formiguères, l’Espace Cambre d’Aze et Porté-Puymorens - elle soutient que l'industrie doit dépasser la conception traditionnelle du "tout ski" pour embrasser une vision plus globale de l'expérience montagnarde.
Expériences Montagnardes au-delà du Ski
L'élue explique que les nouveaux investissements en matière d'infrastructures de remontées mécaniques doivent servir à l'année, favorisant ainsi des activités telles que la luge d'été, la randonnée pédestre ou encore le vélo de montagne. Selon elle, l'usage de tels équipements est préférable du point de vue écologique plutôt que la montée individuelle en voiture.
"Il a d'abord fallu convaincre les parties prenantes ancrées dans la tradition du ski exclusif d'adopter une perspective nouvelle. Heureusement, ce changement est maintenant en marche", a-t-elle indiqué, tout en reconnaissant que la transition vers de nouvelles offres peut être un processus long.
Parmi les suggestions de la Cour des comptes, figure l'idée d'augmenter le prix des remontées mécaniques pour soutenir le financement de cette diversification. Hermeline Malherbe considère que c'est une option à prendre en considération. Elle souligne l'importance d'une répartition équitable des coûts entre tous les utilisateurs, "qu'ils pratiquent le ski ou d'autres activités de plein air".