La question de la pollution environnementale liée aux médicaments
Le prochain numéro de l’émission de France 5 « Sur le front », intitulé « Médicaments : la bombe à retardement », qui sera diffusé ce soir à 21 heures, est consacré à la pollution environnementale engendrée par les médicaments.
L’enquête est plus particulièrement centrée sur les antibiotiques, massivement prescrits depuis des décennies et qui, tout comme les antalgiques, les antidépresseurs, les antihistaminiques et autres médicaments, se retrouvent à des niveaux alarmants dans un quart des cours d’eau de la planète.
Évacués dans les eaux usées, ces médicaments ne sont pas toujours filtrés par les stations d’épuration. Dans certains pays, les cours d’eau sont parfois directement pollués par les usines de production.
« Je ne mange pas les lapins que j’élève »
— Hugo Clément (@hugoclement) November 13, 2022
Cet éleveur nous ouvre ses portes et dévoile ce qui est caché aux consommateurs.
Séquence extraite du #SurLeFront consacré aux médicaments, diffusé demain lundi à 21h sur @france5…
Soyez au rendez-vous, cette enquête est incroyable. pic.twitter.com/9Xu6CgB0kp
Dans les coulisses d’un élevage industriel de lapins
L’émission d’Hugo Clément aborde également le problème des antibiotiques massivement administrés aux animaux d’élevage. Le journaliste a notamment enquêté au sein d’un élevage industriel de lapins, et recueilli anonymement le témoignage de l’exploitant.
« Ce sont des animaux qui ont été sélectionnés pour avoir des croissances hyper rapides », explique l’éleveur, qui précise que ces lapins sont « très fragiles », et attrapent toutes sortes de microbes. « Pour résister à ça, il faut mettre des antibiotiques », dénonce-t-il, notamment pour éliminer les bactéries intestinales de type E.Coli.
Or, ces antibiotiques ne sont pas utilisés pour soigner, mais pour prévenir l’apparition et la multiplication de ces bactéries. « Plus on va utiliser d’antibiotiques en prévention, plus les animaux vont s’habituer à l’antibiotique, et plus il faudra en mettre à l’avenir », détaille l’exploitant, décrivant ici le phénomène d’antibiorésistance sur lequel les scientifiques tentent d’alerter depuis de nombreuses années.
« Quand je mets de l’antibiotique, il n’est pas question que je mange ce lapin », admet l’éleveur, qui explique que tout est fait pour que les consommateurs ignorent ce qui se passe dans les élevages intensifs. « C’est bien pour ça qu’on nous demande de fermer les portes à clé pour que personne ne rentre dans les élevages », témoigne-t-il le visage flouté.
Retrouvez l’enquête dans son intégralité sur France 5 à partir de 21 heures.