Le coup d'envoi des championnats du monde de biathlon à Nove Mesto a mis en lumière une problématique de plus en plus pressante : la rareté de la neige naturelle. Comme extrait d'une fiction dystopique, la scène est dénuée des paysages hivernaux idylliques que l'on associe au sport. D'après un article de l'Équipe, les spectateurs assistent plutôt à des décors où la neige bon marché et les rafales de vent sont les protagonistes, juste compensés par l'effervescence des véhicules qui travaillent à disposer la neige manufacturée.
Le spectacle de ces paysages dépouillés de leur manteau blanc est troublant, surtout pour ceux qui ont vécu de véritables hivers. Les entraîneurs évoquent avec nostalgie les saisons froides révolues et doutent de la capacité de la neige artificielle à persister face à des températures clémentes et aux précipitations persistantes.
La disparition récurente de la neige naturelle
Le problème de la neige manquante n'est pas isolé. À l'instar de Nove Mesto, le Grand-Bornand avait précédemment dû faire appel à des tonnes de neige importée pour ses compétitions. Des scènes surréalistes de couloirs de neige artificielle dans des paysages verdoyants frappaient les esprits, symbolisant une pratique devenue malheureusement ordinaire.
Cette semaine, la Cour des comptes a sonné l'alarme dans une critique acérée des stations de ski, accusées de court-termisme en leur production de neige artificielle qui contribue à exacerber le réchauffement climatique. Le constat est amer pour les acteurs du ski, y compris pour les athlètes comme Cyprien Sarrazin, qui dans un entretien avec le journal Libération, exprime sa peine face à la transformation de son sport due à ce phénomène.
La neige de mon enfance, cette 'puff' que j'affectionnais tant, semble appartenir à une époque révolue ; les hivers d'autrefois, si proches et pourtant si rapidement disparus.
Ces pertes successives, intimement liées les unes aux autres, ne nécessitent pas une enquête poussée pour identifier les coupables. En effet, le déclin de la neige naturelle est symptomatique d'un problème global plus vaste et, tristement, déjà bien documenté.
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