Les contenants alimentaires en bambou mélaminé
La vaisselle en bambou a le vent en poupe depuis quelques années. Présentée comme écologique, naturelle et saine, elle est également esthétique et constitue, à priori, une bonne alternative au plastique.
Toutefois, certains fabricants commercialisent des articles en bambou mélaminé, un matériau obtenu à partir d’un mélange de fibres de bambou et d’une résine plastique, appelée résine mélamine-formaldéhyde.
Or cette résine, lorsqu’elle est chauffée et de mauvaise qualité, libère ses composants toxiques dans l’alimentation. En juin 2020, la Commission européenne a décidé d’interdire la commercialisation de vaisselle en bambou mélaminé, qu’il s’agisse d’assiettes, de bols, de lunchbox et tout autre contenant alimentaire.
La vaisselle en pur bambou, sans résine et autres additifs à base de plastique, est quant à elle toujours autorisée à la vente.
Les brosses à dents en bambou
Présentées comme des alternatives écologiques aux brosses à dents en plastique, les brosses à dents en bambou sont-elles si vertes que le prétendent leurs fabricants ? Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour apporter une réponse.
Tout d’abord, si le bambou est une plante à la croissance rapide, contrairement au bois, il convient de se renseigner sur sa provenance. Les bambouseraies dont il provient, situées en Asie, ne sont pas toutes gérées de la même manière. Si certaines participent à la déforestation, les bambouseraies labellisées FSC sont gérées de façon durable et respectueuse de l’environnement.
Le mode de transport des brosses à dents a également une grande importance. Ainsi, certaines marques privilégient le transport par bateau, moins polluant que l’avion, ou le transport aérien de personnes et non de marchandises.
Enfin, la composition de la brosse à dents doit être prise en compte : pour que la brosse à dents soit (partiellement) compostable, elle ne doit avoir été ni traitée, ni vernie, ni peinte. Les poils en nylon ainsi que les bagues métalliques leur servant de support doivent être retirés à l’aide d’une pince avant le compostage, ces matériaux n’étant pas, contrairement au bambou, biodégradables.
Les vêtements fabriqués à partir de plastiques recyclés
De nombreuses marques jouent la carte de l’écoresponsabilité en proposant des vêtements, comme des pulls ou des vestes polaires par exemple, fabriqués à partir de plastiques recyclés.
Si l’intention semble bonne, la réalité est pourtant moins écologique qu’il n’y paraît. En effet, lors de chaque lavage, ces vêtements relarguent dans l’eau des milliers, voire des millions de microparticules de plastique.
Une partie est filtrée par les usines de traitement des eaux usées, mais des quantités importantes de microparticules se retrouvent tout de même dans les cours d’eau, et finissent par rejoindre les océans, où elles menacent les écosystèmes et les animaux marins.
Toutefois, les vêtements en plastique recyclé ne sont pas les seuls à produire, lors de chaque passage en machine, des microparticules de plastique. C’est le cas de tous les vêtements synthétiques, qu’ils soient en acrylique, en nylon ou en polyester. Il est recommandé de les laver à 30 °C pour réduire les émissions de microparticules.
Les recharges de cosmétiques ou de produits d’entretien
Pour réduire les déchets plastiques, certaines marques proposent à leurs clients d’acheter un contenant réutilisable, en verre ou en inox par exemple, qu’ils peuvent ensuite recharger à l’aide d’écorecharges.
Si l’idée est bonne, les résultats ne sont pas toujours probants, car ces recharges sont parfois constituées de plastiques différents et donc non recyclables. Mieux vaut donc s’informer en amont, auprès du fabricant, pour connaître la composition des écorecharges.
Les sacs plastiques biodégradables
Pour pallier l’interdiction des sacs plastiques jetables, composés de polyéthylène, certains magasins distribuent désormais des sacs plastiques censés être biodégradables et compostables.
Ces sacs fabriqués à partir de « bioplastiques » recouvrent des réalités différentes : certains sont conçus à partir de plastiques biosourcés, autrement dit des matières naturelles renouvelables, tandis que d’autres sont en plastique biodégradable. De plus, tous les plastiques biosourcés ne sont pas biodégradables.
Les sacs plastiques biodégradables ne se dégradent, en réalité, pas plus vite que les sacs plastiques classiques. Ils auraient, pour cela, besoin de conditions précises comme des températures très élevées et constantes.
Or, ces conditions ne sont jamais réunies dans la nature. Ils doivent donc être compostés dans des composteurs industriels, ce qui nécessite une filière de tri spécifique qui, à l’heure actuelle, est inexistante en France. Mieux vaut privilégier les sacs réutilisables, en tissu par exemple.
Sources
https://www.60millions-mag.com/2021/10/04/virer-le-plastique-oui-mais-gare-aux-fausses-bonnes-idees-19197
https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/un-danger-nomme-plastique-le-plastique-biodegradable-une-fausse-solution-a-la-pollution-des-oceans-146095.html
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/ocean-microplastiques-nos-vetements-polluent-oceans-36375/
https://my-ecological-lifestyle.com/blogs/my-ecoblog/la-verite-sur-la-brosse-a-dents-en-bambou