Évaluation de l'empreinte environnementale des JO de Paris par une ONG Lecture : 3 min
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Évaluation de l'empreinte environnementale des JO de Paris par une ONG

Avec les Jeux Olympiques de Paris 2024 en vue, un nouveau rapport de l'ONG Carbon Market Watch évalue les mesures écologiques prises par les organisateurs et suggère qu'elles sont louables mais insuffisantes.

L'organisation non gouvernementale Carbon Market Watch a pris l'initiative d'analyser l'impact environnemental qu'engendreront les Jeux olympiques de Paris. Sur la base de ses recherches, elle vient de publier un document détaillé portant sur cette compétition sportive à l'approche des 100 jours avant son lancement.

Le bilan dressé commence sur une note encourageante. En effet, les organisateurs ont établi un budget carbone strict limité à 1,5 million de tonnes d'équivalent CO2. Ce chiffre représente la moitié de ce que les précédents Jeux de Rio et Londres avaient émis. L'ONG estime que cela représente une avancée significative qui intègre la question climatique au cœur du processus organisationnel des Jeux.

Carbon Market Watch salue également les initiatives relatives aux infrastructures. Pas moins de 95% des édifices nécessaires sont déjà construits ou seront aménagés pour d'autres usages au post-Jeux. La construction neuve est presque nulle, exception faite du village olympique pour lequel l'usage du bois est retenu pour des raisons écologiques. En matière d'alimentation, les produits locaux français seront privilégiés et une grande partie des repas proposés sur les différents sites sera végétarien, ce qui est une démarche plus respectueuse de l'environnement en comparaison à une alimentation à base de viande.

La véritable problématique : le secteur du transport

Malgré ces progrès, le rapport indique que ces efforts ne seront pas suffisants pour qualifier les Jeux de Paris de véritablement écologiques. Le talon d'Achille de l'évènement est le secteur des transports. On attend quelque 15 millions de visiteurs dont une large part viendra de l'étranger, sans parler des milliers d'athlètes, leurs entourages et les journalistes du monde entier qui atterriront principalement par les voies aériennes. Selon le rapport, les déplacements représentent à eux seuls :

  • 40% des émissions totales anticipées pour les Jeux
  • additionnés de 20% pour l'ensemble des achats non-alimentaires incluant les équipements et souvenirs (comme les peluches-mascottes dont beaucoup sont importées de Chine)
Les réalisations actuellement en place sont décrites comme 'convenables', mais l'insuffisance des mesures est également soulignée par l'ONG. Pour parvenir à une empreinte carbone réellement réduite, Carbon Market Watch recommande de modifier profondément la structure même des Jeux Olympiques, en les rendant plus décentralisés, avec des compétitions dispersées à travers le globe et une accessibilité préférentielle pour les populations résidentes. L'idée serait de tenir chaque épreuve dans une ville différente tous les quatre ans, diminuant ainsi les déplacements massifs de spectateurs et offrant en même temps l'opportunité à des nations aux capacités d'organisation plus limitées d'accueillir les Jeux, car elles n'auraient pas à gérer l'ensemble des disciplines simultanément.
Source image : https://app.leonardo.ai/ai-generations