Faisant face à la nécessité de renforcer la résilience climatique, le gouvernement a appelé les acteurs des secteurs des transports et de l'énergie à élaborer et lui soumettre un plan d'adaptation. D'ici les prochains mois, ces industries devront présenter leurs stratégies pour résister aux fluctuations climatiques, notamment les perturbations météorologiques extrêmes, a révélé franceinfo le jeudi 8 février.
L'objectif claire du gouvernement est d'inciter non seulement les grands groupes tels qu'EDF, la SNCF, mais également les petites et moyennes entreprises, à anticiper ces changements qui pourraient entraver leur rentabilité à court et moyen terme. C'est dans cet esprit que Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, ont organisé une rencontre matinale ce jeudi avec les représentants des entreprises et des syndicats afin de les sensibiliser à l'urgence de la situation et à la nécessité d'accélérer ces démarches.
Anticipation des conséquences environnementales sur l'économie
Certaines entreprises, comme celles possédant des infrastructures proches des cours d'eau, à l'instar d'EDF, sont désormais contraintes d'envisager divers scénarios en cas de baisse significative du niveau des eaux. Il est également question de préparer les sociétés situées dans les zones susceptibles d'inondations aux défis à venir. Outre l'énergie et le transport, le domaine du bâtiment est également en ligne de mire, puisque l'exécutif ambitionne de se focaliser également sur l'amélioration des performances énergétiques des bâtiments publics.
L'aide financière n'est pas négligée, puisque le ministère des Finances engage les entreprises à exploiter les fonds déjà alloués, notamment grâce aux dispositifs comme France 2030 ou encore via la Banque publique d'investissement. Les dépenses dites vertes atteindront ainsi près de 40 milliards d'euros dans le budget de 2024 selon les prévisions du gouvernement.
Le gouvernement met en garde contre l'inaction : si aucune mesure n'est prise, la France pourrait voir son PIB se contracter de 2 à 5 points d'ici à l'horizon 2030, occasionnant une perte potentielle colossale pour l'économie française estimée entre 50 et 125 milliards d'euros.