Jardinage : vos sols sont-ils en bonne santé ? Lecture : 5 min
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Jardinage : vos sols sont-ils en bonne santé ?

Avant d’effectuer vos plantations, il est recommandé de vérifier la santé de vos sols. Il est également indispensable de connaître leur nature, si vous venez d’emménager ou si vous envisagez de vous lancer pour la première fois dans la culture d’un potager. Découvrez ici 2 méthodes pour connaître l’état des sols.

Une méthode surprenante pour connaître l’état de santé des sols

Si cette technique ressemble à une plaisanterie, elle est pourtant tout à fait sérieuse, et provient d’une expérience menée par des agriculteurs canadiens en 2015. Elle a été reprise par l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, qui a lancé en 2019 l’opération « Plante ton slip ».

 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette méthode consiste à enfouir à une dizaine de centimètres de profondeur un sous-vêtement, slip ou culotte, en coton bio pour éviter d’introduire des traces de pesticides, dans la terre de son jardin.

Pour être certain de le retrouver, il suffit de planter à tuteur à l’endroit où il a été enterré. Mais enfin, pourquoi un slip et pas tout autre vêtement en coton ? Parce que le slip possède un élastique non dégradable, ce qui permet d’en retrouver la trace même si le reste a été entièrement « consommé » par les organismes vivants indispensables à la bonne santé des sols, comme les vers de terre, les champignons et les bactéries.

Deux mois plus tard, le sous-vêtement est déterré, et son état permet de connaître la santé des sols du jardin : plus il est troué et abîmé, plus le sol est riche et sain.

 

Autre possibilité : la méthode dite méthode moutarde, elle aussi très sérieuse. Elle consiste à arroser une parcelle de terre d’1 m2 d’un mélange d’eau et de moutarde, sur un sol humide. Pour une parcelle d’1 m2, il faut compter 300 g de moutarde dilués dans 10 litres d’eau.

Cette solution irritante fait remonter à la surface les vers de terre : plus ils sont nombreux, plus la terre est fertile. Cette méthode sert normalement à comparer la fertilité d’au moins 3 parcelles différentes, mais elle peut être utile pour se faire une idée de l’état de santé du sol du jardin.

Quelles sont les différentes couches des sols ?

Les sols sont constitués de plusieurs couches. La première couche est visible : il s’agit de la végétation, qui contient également des feuilles mortes abritant de nombreux animaux vivants. Juste en dessous, on trouve l’humus, qui est une terre brune et souple, issue de la décomposition des feuilles, du gazon tondu ainsi que des petits branchages et des écorces. Il est composé de nombreuses matières organiques.

La troisième couche est appelée la couche arable. Située entre 10 et 60 cm de profondeur, elle est composée de matières minérales, de matières organiques, d’eau et d’air. C’est là que les végétaux puisent les nutriments essentiels à leur développement.

La quatrième couche, appelée sous-sol, contient beaucoup moins de vie et la cinquième couche, que l’on nomme la roche mère, n’en contient aucune. Elle est exclusivement composée de minéraux et l’air n’y est pas présent.

Quels sont les différents composants des sols ?

Les sols sont composés de matière organique, de minéraux, d’air et d’eau. Une terre idéalement équilibrée, que l’on appelle terre franche, contient 65 % de sable, 20 % d’argile, 10 % de calcaire et 5 % d’humus. En fonction de leur pH, les sols peuvent aussi être plus ou moins fertiles. Le pH idéal est compris entre 6 et 7.

Toutefois, il est rare que les sols du jardin soient parfaitement équilibrés. On trouve donc des sols argileux, sableux, siliceux, tourbeux ou limoneux, mais aussi, en fonction de leur pH, des sols acides ou basiques. Ils peuvent en partie être « rectifiés », mais il est surtout important de connaître la nature de ses sols pour adapter le type de plantations.

 

Les sols argileux sont très compacts, ce qui peut empêcher les racines de bien se développer, d’autant que l’air et l’eau y circulent moins bien. Ils gardent la fraîcheur et ont tendance à être vite saturés en eau. La terre argileuse est généralement collante. En y apportant du sable et du compost, il est possible de la rééquilibrer progressivement.

Les sols calcaires sont beaucoup plus faciles à travailler. Ils doivent être bêchés au printemps. Ils ont tendance à être trop filtrants, ce qui entraîne une sécheresse lorsqu’ils sont peu profonds. On les reconnaît à leur aspect friable et sec.

Les sols sableux sont secs et légers, faciles à travailler, mais ont l’inconvénient de s’assécher rapidement. Ils ont donc du mal à retenir les éléments nutritifs.

Les sols siliceux, très pauvres en calcaire, ont besoin d’apports comme la chaux pour pouvoir être cultivés. Ils ont tendance à s’assécher vite.

Les sols tourbeux se reconnaissent à leur couleur très sombre, et à leur texture spongieuse. Ils sont acides et pauvres en nutriments, et favorisent l’apparition de maladies chez les plantes.

Enfin, les sols limoneux sont des sols riches qui se cultivent assez facilement. Ils sont très perméables et se tassent un peu trop facilement.