À l'abri des regards dans les zones boisées ou en plein champ, des cyclomoteurs et des quads déchirent le silence, leurs moteurs tonnant alors qu'ils filent à grande vitesse, semant la désolation chez les amoureux de la nature et les habitants locaux. Cette pratique des rodéos motorisés, auparavant associée aux zones urbaines, prend maintenant d'assaut le paysage bucolique. Un sentiment de consternation gagne les responsables locaux comme Bernard Rigault, maire de Moussy-le-Neuf en Seine-et-Marne, quand il constate les dégâts sur les sentiers secondaires : "On avait ici des arbres et arbustes, maintenant il y a des pistes faites en cassant cet ensemble végétal", nous rapporte-t-il avec désarroi.
Une tendance inquiétante pour la faune et la flore
Les habitants sont de plus en plus excédés par le bruit incessant, et les relations entre les riverains, agriculteurs et motards se tendent. Les passages fréquents de ces véhicules perturbent gravement l'équilibre écologique. L'Office français de la biodiversité tire la sonnette d'alarme, prévenant que cette problématique s'intensifie et la végétation mettra des années à se régénérer si rien n'est fait. "Ce phénomène est en croissance et nous devrons attendre longtemps avant de voir ce milieu naturel se restaurer", avertit Frédéric Kerinec, inspecteur de l'OFB dans l'Oise.