Si donner la vie est l’un des plus beaux cadeaux au monde, nourrir son bébé devient un véritable casse-tête. Certaines mamans optent pour l’allaitement, d’autres ne pouvant pas pour diverses raisons, se tournent vers des laits infantiles. Essentiellement à base de lactose et lait de vache, ils ne répondent pas aux besoins de tous. Voici les alternatives aux laits infantiles conventionnels pour les nouveau-nés.
Quel lait pour mon bébé ?
Il n’y a pas de secret, le meilleur lait pour un nourrisson est celui de sa maman. Il contient tous les nutriments nécessaires pour bien grandir et de façon saine. Dans certains cas, il peut s’avérer difficile de connaître la quantité consommée. C’est pour cette raison que les tire-laits permettent d’extraire le lait maternel selon la quantité désirée, afin que le bébé se nourrisse convenablement au biberon. Toutefois, il arrive que quelques bébés ne prennent pas le sein ou que certaines mères ne puissent (ou ne veulent) pas allaiter leur enfant. Dans ces cas-là, des laits infantiles ont été conçus. Il en existe plusieurs, classés par âge.
Qu’est-ce qu’un lait infantile ?
Les laits infantiles sont des laits de synthèse, présentés comme une alternative au lait maternel. Ils s’adaptent à l’âge de l’enfant pour répondre à leurs besoins énergétiques. Les normes de fabrication font l’objet d’un cahier des charges normalement très strict, imposé par le gouvernement français et/ou l’Union européenne. Ils se présentent sous deux formes : en poudre et prêts à l’emploi.
Depuis un certain nombre d’années, différents scandales de contamination de laits infantiles ternissent leur image. Des parents se retournent vers des produits biologiques, au cahier des charges plus contraignant afin d’obtenir la certification. Un gage de qualité pour certains, mais pour d’autres, pour qui la consommation de lait de vache reste controversée, l’utilisation de laits infantiles alternatifs reste la meilleure option.
Que contiennent les laits infantiles ?
Les autorités sanitaires déconseillent de donner du lait de vache aux bébés de moins de 12 mois. Trop riche, il peut être la cause de problèmes digestifs. La plupart des laits infantiles contiennent du lactose, car ils sont fabriqués à partir de lait de vache. Néanmoins, il est préparé de façon à retirer ou ajouter certains nutriments. Quelques additifs sont nécessaires afin qu’il soit au moins aussi riche que le lait maternel. En ce sens, sa teneur en protéines, tout comme celle de ses sels minéraux, sera amoindrie. En revanche, du fer, des vitamines K et D seront ajoutées. Certifiés bio ou pas, l’offre est relativement importante sur le marché.
Quelques marques ont décidé de retirer les graisses animales présentes dans leur lait infantile, afin de les remplacer par des graisses végétales, afin de conserver un taux de lipide identique et nécessaire. L’huile de palme étant controversée, celle-ci ne figure quasiment plus dans les compositions de la majorité des laits.
Au fur et à mesure que bébé grandit, les laits évoluent et répondent à ses besoins nutritionnels. Ainsi, ils sont classés en 3 catégories :
– Le lait 1er âge (de 0 à 6 mois)
– Le lait 2e âge (de 6 mois à 12 mois), la diversification alimentaire étant normalement amorcée à l’âge de 6 mois, ce lait est moins riche, mais répond toujours aux besoins nutritionnels de l’enfant
– Le lait de croissance (12 mois à 3 ans), celui-ci n’est pas obligatoire. Il est enrichi en fer, mais compte deux fois moins de protéines que le lait de vache classique.
Les laits infantiles sont-ils adaptés à tous les bébés ?
En général, les laits sont adaptés puisqu’ils répondent tant à l’âge qu’aux besoins du bébé. C’est ainsi que plusieurs marques proposent des laits pour bébés gloutons, bébés aux petits appétits, bébés régurgiteurs, bébés à la digestion difficile, etc. L’offre étant très variée, les parents peuvent se trouver perplexes devant autant de marques et d’options.
Il arrive que certains bébés intolérants au lait de vache (lactose), ne puissent consommer des laits infantiles dits classiques. Il faudra donc que les parents trouvent des alternatives, aujourd’hui plus nombreuses sur le marché.
D’autre part, quelques parents ne souhaitant pas que leur enfant consomme du lait de vache peuvent également opter pour ces laits infantiles alternatifs. Végétaux ou issus d’autres animaux, ils sont tout aussi rassasiants et remplacent très bien le lait maternel.
Les alternatives aux laits infantiles classiques
Beaucoup pensent que l’appellation « lait » suffit à nourrir un enfant. En réalité, tous les laits infantiles ne sont pas égaux face aux besoins nutritionnels des bébés. Sans compter qu’aucun lait ne portant pas la mention « infantile », ne doit être donné à un bébé de moins de 12 mois.
Les laits végétaux
Petit rappel et non des moindres : les laits végétaux vendus dans le commerce ne sont pas des laits. Il s’agit de préparations à base d’eau et généralement de céréales ou fruits à coques (riz, avoine, soja, amande, noix de cajou…), auxquels sont parfois ajoutés des huiles et du sucre. Ils ne sont en aucun cas assez nourrissants pour les nourrissons. Ces boissons sont riches en acide gras insaturé, mais ont peu de protéines, pas de lactose ni caséine. Ils n’ont pratiquement pas non plus de calcium (sauf ceux supplémentés), de minéraux, d’acides gras saturés, de fer, etc.
Les laits infantiles végétaux sont eux par contre, une bonne alternative au lait maternel. Souvent commercialisés en pharmacie ou épiceries biologiques, ces laits végétaux se présentent la plupart du temps en poudre et leur composition est supplémentée pour répondre aux besoins des bébés.
Ils sont idéaux pour les nourrissons souffrant d’intolérance au lactose, ayant du mal à prendre les biberons (vomissements, pleurs, maux de ventre) ou ayant une digestion très difficile. Le lait végétal infantile le plus répandu reste le lait de riz, bien que le lait de soja (controversé) connaisse un réel intérêt aux yeux des jeunes parents.
Les laits d’autres animaux
Le lait de vache est pointé du doigt depuis quelques années. À tel point que des parents décident d’opter pour d’autres sources animales pour nourrir leur bébé. Cela étant, si le bébé a été diagnostiqué intolérant au lactose, il est probable qu’il déclenche également une allergie aux laits d’autres espèces. Les laits infantiles d’autres animaux sont, tout comme le lait infantile à base de lait de vache, retravaillés pour permettre de nourrir les bébés en fonction de leurs besoins. Il est donc important de bien dissocier les laits d’autres animaux et laits infantiles d’autres animaux.
– Le lait de chèvre ou de brebis est le lait le plus consommé au monde ! Mais il n’est pas adapté aux nourrissons. Il ne contient pas assez de fer, d’acide folique, ni de vitamines A, C, D, B9 et B12. D’autre part, sa teneur en protéines est trop élevée pour un bébé.
En version lait infantile, il reste trop léger pour combler les besoins énergétiques d’un bébé. C’est pour cette raison qu’il est plutôt conseillé de le donner à partir du moment où le bébé commence sa diversification alimentaire. Cela étant, dans le cadre d’une intolérance au lait de vache, il y a de fortes chances pour que le bébé réagisse également mal au lait de chèvre.
– Le lait de jument reste trop riche en calcium et manque de lipides. Pourtant, ce lait difficile à se procurer et au prix très élevé a longtemps été une alternative aux laits infantiles conventionnels.
Le lait infantile de jument est celui se rapprochant le plus du lait maternel humain. Il est digeste, riche en fer, cuivre, vitamine D et C, calcium, il contient aussi naturellement des acides gras insaturés, tout comme des substances utiles pour renforcer le système immunitaire du nouveau-né.
– Le lait d’ânesse, tout comme le lait de jument, se rapproche au plus près de la composition du lait maternel humain. Il ne contient pas de caséine coagulable, peu de matières grasses et ses ferments permettent de protéger la flore intestinale. Son prix est exorbitant, car il est très difficile à trouver. Sa composition aidant, il n’a pas besoin d’être retravaillé pour être adapté aux besoins nutritionnels d’un bébé humain.
Pour ne commettre aucun impair et permettre aux bébés de bien grandir, le lait maternel reste le mieux adapté. Pour les mamans ne pouvant ou ne souhaitant pas allaiter leur bébé et désirant ne pas avoir recours aux laits infantiles conventionnels, il est recommandé de demander l’avis d’un médecin.