Alternative non polluante aux voitures et transports en commun, le vélo demande néanmoins un minimum d’efforts. En France, 6 600 vélos sont vendus chaque jour, un chiffre qui ne cesse d’augmenter depuis 2017. Les avantages du vélo sont nombreux, tant pour la santé que pour la planète.
Quelques données sur le marché du vélo français
En 2017, près de 3 millions de vélos ont été vendus dans l’hexagone. Ce chiffre ne cesse d’augmenter. Il faut compter en moyenne 459 euros pour un vélo neuf, même si bien sûr, certains sont bien moins chers et d’autres bien plus. Un prix qui enregistre une hausse de 9 % depuis les dernières années.
Depuis 2018, la tendance se dirige vers le vélo électrique, avec pas moins de 225 000 exemplaires vendus en 2017. Un intérêt qui ne décroît pas d’après les prévisions statistiques pour 2018. Côté prix, un vélo électrique coûte entre 800 et 1 500 euros suivant les modèles.
Qui sont les cyclistes français ?
Alors bien sûr, il y a les cyclistes du dimanche, ceux qui possèdent un vélo pour faire des balades les week-ends en famille. Cette proportion de la population française est conséquente. Cependant, leur deux roues n’est utilisé qu’à l’occasion des beaux jours.
Ensuite, il y a les Français qui utilisent le vélo pour de courts trajets. Amener les enfants à l’école les jours ensoleillés, aller chercher le pain, passer à La Poste, etc. sont de nombreuses petites distances que quelques Français aiment couvrir à vélo.
Puis il y a les personnes sans permis ou sans véhicule. Celles-ci aiment l’indépendance octroyée par le vélo. Il s’agit d’une liberté de circuler sans pour autant être tributaire des transports en commun. Le vélo est généralement utilisé de la sorte dans les grandes villes, mais aussi dans les deuxièmes et troisièmes ceintures. À la campagne, il est plus complexe de pédaler pour se rendre au travail, notamment pour les Français dont l’entreprise se trouve en ville et devant réaliser plus de 40 minutes de trajet.
Enfin, il y a les cyclistes avérés. Ceux-ci chevauchent leur vélo qu’il pleuve ou qu’il vente. Inconditionnellement attachés à leurs deux roues, il constitue leur seul et unique moyen de locomotion pour tous les déplacements et besoins du quotidien. En effet, ils se rendent au travail, font leurs courses, sortent, et parfois, partent même en vacances en vélo !
Quels sont les points forts du vélo ?
Le vélo attire de plus en plus d’adeptes, et pour cause. Ses atouts sont remarquablement nombreux et bénéfiques tant pour la santé que pour la planète. Un luxe que très peu d’autres transports peuvent se vanter de posséder.
Côté santé
« Pédaler, c’est bon pour la santé », un adage que l’on a tous déjà entendu quelque part. Il convient de rappeler que faire du vélo permet de pratiquer une activité physique quotidienne. Notre société conforte l’Homme à la sédentarité. Le vélo peut alors éviter l’atrophie des muscles et de dynamiser le corps. Il s’agit d’un effort doux, adapté à tous types de profils, du plus jeune au plus âgé.
À noter également que le vélo fait travailler le cardio ! Autrement dit, il s’agit d’une excellente opportunité pour solliciter le cœur, sans pour autant devoir s’infliger des footings chaque semaine. Le vélo permet de garder la santé et d’éloigner les maladies cardio-vasculaires, les maladies coronariennes, le diabète et les maladies cérébrales. Il réduit aussi les risques de cancer de 15 à 40 %, si sa pratique est couplée d’une alimentation équilibrée et d’un rythme de vie sain.
Enfin, les cyclistes inhalent moins d’air pollué que les autres citadins. En effet, à vélo, ils seraient moins exposés aux divers polluants de l’air, même en respirant plus. Cela s’explique par leur positionnement par rapport au sol. La pollution se concentre essentiellement au ras du sol, le cycliste, quant à lui, se trouve dans une position plus élevée qu’un automobiliste.
Une silhouette affinée
Le vélo est une discipline fort appréciée de ces dames pour perdre du poids et galber les jambes. En effet, l’effort physique produit régulièrement permettrait de perdre en moyenne 6 kg la première année. Le travail est essentiellement concentré sur le bas du corps. Les muscles des jambes sont travaillés de façon ludique, évitant ainsi les heures de torture à la salle ou les horribles legs days imposés pour obtenir des jambes fermes et musclées.
Les hommes apprécieront le fait de faire travailler leurs mollets, sans pour autant devoir soulever de la fonte. Il s’agit d’une méthode de musculation naturelle, au poids de corps et très amusante pour se sculpter une silhouette avantageuse.
Un avantage considérable pour les entreprises
Qui dit vélo dit meilleure santé et qui dit meilleure santé, dit par conséquent, moins d’absentéisme (15 % de moins qu’un employé qui viendrait par un autre moyen de locomotion). L’ADEME dévoile dans l’une de ses études qu’aller travailler à vélo développe aussi la productivité. C’est également un chiffre que retrouvent les spécialistes du Cabinet Conseil Goodwill dans une étude. En d’autres termes, pas moins de 2,5 à 9 % de productivité supplémentaire est enregistrée chez les salariés cyclistes.
Faire du vélo est bon pour le portefeuille
Saviez-vous qu’une indemnité kilométrique était versée à toute personne se rendant sur son lieu de travail à vélo ? C’est une bonne nouvelle, car en plus de ne quasiment rien coûter au quotidien, le vélo peut vous rapporter quelques deniers supplémentaires en fin de mois.
Le vélo est l’un des rares moyens de transport à être très économique et durable. En effet, un vélo peut se garder à vie s’il est bien entretenu. Il ne demande que la force des jambes pour fonctionner et son coût d’entretien reste très faible. Pour les personnes ayant un budget restreint, se déplacer à vélo reste une opportunité intéressante.
Pour les déplacements maison/travail en voiture, cela coûtera annuellement 621 euros d’entretien et 152 litres de carburant. A contrario, faire le même trajet en vélo ne coûte que 63 euros d’entretien, ni plus ni moins.
Petit plus pour les pros : si les entreprises souhaitent mettre une flotte de vélos à disposition de leurs salariés, celles-ci peuvent bénéficier de réductions d’impôt.
Un gain de temps prouvé
Un vélo roule à une moyenne de 15 km/h. Cela peut paraître peu, mais pendant que des automobilistes sont coincés dans les embouteillages, les cyclistes, eux, passent entre les mailles du filet. À noter qu’en moyenne, sur un trajet maison/entreprise, la vitesse d’une voiture est de 14 km/h, soit 1 km/h de moins que celle d’un vélo ! Cela fait du deux roues, le moyen de transport le plus rapide en ville et sur les petites distances comprises entre 1 et 5 km.
Et que dire du stationnement ?... Un vélo permet de gagner du temps, car il évite de perdre de longues minutes à trouver une place de parking où garer sa voiture. De plus, il n’est pas concerné par les parcmètres ni par les fourrières ! Et pour répondre aux sceptiques, il existe aussi des vélos pliants pour pouvoir les garder près de soi au bureau !
Un moyen de transport pour tous les âges
Certaines personnes sont récalcitrantes à l’idée d’utiliser le vélo, car elles manquent de souffle ou ont tout simplement peur de ne pas arriver à destination. Grâce au VAE (Vélo à Assistance électrique), il est désormais possible d’utiliser un deux roues même lorsque la condition physique est défaillante. Autrement dit, le vélo se décline pour répondre aux besoins de tous les utilisateurs.
Et pour la planète ?
Le vélo est l’un des rares moyens de transport à être 100 % écolo (s’il n’est pas électrique). Même si l’empreinte carbone des entreprises de fabrication n’est pas nulle, durant toute sa durée de vie, le vélo n’émettra aucune pollution envers la planète ou envers les êtres vivants. Privilégier le vélo, c’est aussi contribuer à la sauvegarde de l’environnement : pas de pollution, pas de dégradation, etc.
Faire un trajet maison/travail à vélo sur un an n’émet aucun gaz à effet de serre, contrairement à une automobile, qui elle en produirait près de 400 kg. De plus, le vélo n’émet aucune particule fine, permettant aux bâtiments de rester propres. A contrario, les gaz d’échappement des véhicules ternissent les façades.
Existe-t-il des inconvénients à faire du vélo ?
Inconvénients est peut-être un mot un peu fort. Disons qu’il peut y avoir des problématiques mineures quant à l’utilisation d’un vélo.
L’aspect météorologique
En effet, la première va concerner la météo. Beaucoup d’utilisateurs renoncent à pédaler sous la pluie, préférant alors prendre leur voiture ou les transports en commun. Il n’est jamais franchement agréable de circuler sous des trombes d’eau, qui plus est si celles-ci sont accompagnées de bourrasques de vent.
Le côté pratique et les infrastructures
Si le vélo est idéal lorsque l’on est seul à se déplacer, il peut rapidement devenir un casse-tête lorsque les usagers se déplacent en famille. En effet, suivant les zones de déplacement, les pistes cyclables peuvent être totalement absentes et les routes peu sécuritaires pour des cyclistes.
Il peut parfois être compliqué de se déplacer à vélo pour aller faire ses courses par exemple. Il s’agit d’un excellent moyen d’acheter au jour le jour, mais difficile malgré tout de faire le stock de denrées pour la semaine…
Les accidents de la route
Partager un tronçon de route avec des automobilistes peut être périlleux. Mais le vélo est moins exposé aux accidents que les voitures. La sécurité routière annonce que 4,5 % des personnes tuées sur les routes sont des cyclistes, contre 13,4 % pour les piétons et 23,1 % pour les utilisateurs des deux roues motorisées. Le reste concerne les automobilistes.
Les communes sont de plus en plus nombreuses à jouer le jeu en mettant en place des pistes cyclables, des flottes de vélo électriques, etc. En d’autres termes, même ceux ne possédant pas de vélo peuvent aujourd’hui circuler en deux roues à peu près partout.