À l'approche des élections européennes fixées au 9 juin, Marie Toussaint, la figure de proue des Ecologistes, peine à susciter un engagement massif. "Ma quête actuelle se concentre sur la mobilisation nécessaire," a-t-elle souligné lors de son passage dans l'émission "Demain l'Europe" sur une chaîne de radio nationale le vendredi 5 avril.
"Ce n'est pas avec joie que j'évoque les sondages qui prédisent environ 7% des votes pour notre liste, mais avec la résolution de me battre malgré les obstacles," a expliqué Marie Toussaint. Elle reconnaît la difficulté du mouvement écologiste à s'imposer comme une force politique représentative de l'ensemble des citoyens. Avec un tel déficit par rapport aux 13,5% obenus par Yannick Jadot cinq ans plus tôt, il reste beaucoup à faire pour persuader les électeurs.
"Le véritable lancement de la campagne est maintenant," insiste Toussaint. Elle invite les électeurs à écouter ses propositions axées sur une mutation du modèle économique actuel. "J'insiste sur la nécessité d'un changement radical, notamment au niveau économique, pour faire face à la crise climatique," a-t-elle argumenté, en mettant l'accent sur la bataille économique qui, selon elle, est au cœur de ce défi.
"Ambitions européennes pour un parlement plus vert"
"Le défi est de taille: construire une économie qui non seulement protège mais qui permet aussi de réparer les dégâts déjà causés," a-t-elle indiqué. La candidate dénonce une menace constante contre la législation environnementale, émanant des états membres et des courants politiques variés, y compris ceux proches du président en exercice.
L'ombre du candidat Raphaël Glucksmann, soutenu par Daniel Cohn-Bendit, pèse lourd sur la campagne de Toussaint.
"Daniel Cohn-Bendit a eu ses faveurs pour le pouvoir, que ce soit hier avec Emmanuel Macron ou aujourd'hui avec Raphaël Glucksmann. Chacun est libre de son choix, mais je préfère rester concentrée sur mon objectif de mener le plus grand nombre d'écologistes au Parlement européen."
"Nous avons un objectif clair: augmenter la représentation écologiste au sein du Parlement européen. Les priorités politiques actuelles telles que le pacte de stabilité budgétaire ou le soutien à des projets autoroutiers sont des obstacles majeurs pour l'investissement dans la transition écologique," a-t-elle conclu, en citant l'exemple de leur combat à Bruxelles contre le projet autoroutier de l'A69.
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