Les émissions provenant du trafic routier, les feux de forêts et l'utilisation domestique du bois, même si elles ne sont que temporaires, pourraient avoir des répercussions graves sur notre santé. C'est ce que suggère une récente analyse parue dans la revue médicale 'The Lancet'. Selon celle-ci, une courte période d'inhalation d'air pollué lors d'un pic de pollution augmente significativement le taux d'hospitalisation et la mortalité prématurée. Il est estimé qu'entre 2000 et 2019, près d'un million des individus à travers le monde sont décédés annuellement à la suite d'une exposition éphémère à ces polluants.
Une mortalité surélevée en Asie
"La taille des microparticules est critique, car plus elles sont minuscules, plus elles pénètrent profondément dans l'organisme, atteignant notamment les voies respiratoires. Cela peut exacerber des pathologies existantes telles que l'asthme ou la bronchite chronique, et engendrer des complications sévères chez les personnes atteintes de BPCO", analyse Clairelyne Dupin, pneumologue à l'hôpital Bichat à Paris. L'étude note une hausse de la mortalité due aux particules fines particulièrement en Asie, mais aussi en Afrique et en Europe. Malgré ces constats alarmants, les chercheurs soulignent qu'il y a des mesures préventives possibles, comme limiter l'usage individuel de la voiture pendant les périodes de forte pollution.
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