La capitale française a initié un mouvement décisif en organisant un scrutin populaire le dimanche 4 février, visant à augmenter le prix du stationnement pour les véhicules les plus imposants et polluants dans son centre. Cette orientation s'inspire des décisions prises par d'autres villes européennes ayant déjà mis en œuvre des politiques similaires pour combattre la pollution de l'air.
À Londres : une politique environnementale incomprise
Dans la métropole britannique, une Ultra Low Emission Zone (ULEZ) est active depuis 2015, circonscrivant une zone où les véhicules fortement pollueurs sont taxés s'ils souhaitent y circuler. La mesure a rencontré des résistances, surtout à l'annonce de son extension à l'ensemble de la ville, qui s'étend sur 1 500 km2. Des habitants ont exprimé leur mécontentement, à l'image d'un protestataire affirmant n'avoir jamais manifesté auparavant, mais se sentant contraint à réagir face à cette politique municipale.
Néanmoins, cette initiative s'avère problématique pour les touristes qui ne sont pas toujours informés de ces restrictions et se retrouvent sanctionnés par des amendes. Par ailleurs, un scandale lié à la protection des données a éclaté lorsque cinq pays de l'UE ont accusé Londres d'avoir illégalement acquis des informations personnelles pour émettre plus de 320 000 contraventions à des résidents de l'UE depuis 2021.
Suède: une stratégie verte agressive
En Suède, la ville de Stockholm a prévu d'interdire tout véhicule thermique dans une section déterminée de son centre dès le 31 décembre 2024, impactant significativement la qualité de l'air urbain. La municipalité met en avant les gains en termes de santé publique, des études ayant révélé que les enfants vivant au cœur de la ville affichent des fonctions respiratoires moindres dès la petite enfance.
Le pays scandinave, souvent cité comme un modèle en matière d'environnemental, a par exemple mis en place une taxe carbone dès 1991. Toutefois, on observe une hausse notable de la part des véhicules diesel, désormais à hauteur de 35% du parc automobile. Le gouvernement suédois actuel, plus à droite, a réduit les taxes sur le diesel et la part de biocarburants, s'éloignant ainsi de ses objectifs climatiques pour 2030.