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19 départements en état d’alerte vigilance sécheresse
À la date du 12 mai 2022, 18 départements ont été placés en vigilance sécheresse en France : Ain, Bouches-du-Rhône, Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Drôme, Haute-Savoie, Hautes-Alpes, Ille-et-Vilaine, Indre, Loire-Atlantique, Loiret, Maine-et-Loire, Mayenne, Rhône, Var, Vaucluse, Vendée et Vienne.
Cependant, tous les départements ne sont pas concernés de la même manière. Il existe précisément 4 niveaux d’alerte.
1. Vigilance : les habitants, particuliers comme professionnels, sont incités à faire des économies d’eau.
2. Alerte : il est demandé de réduire les prélèvements d’eau à des fins agricoles inférieures à 50 % (ou interdiction jusqu’à 3 jours par semaine). Des mesures d’interdiction de manœuvre de vanne, d’activité nautique peuvent être prises, ainsi que des limitations à certaines heures concernant l’arrosage des jardins, des espaces verts ou bien du lavage des voitures par exemple.
3. Alerte renforcée : les limitations, citées dans le niveau d’alerte précédent, s’accentuent et certains prélèvements d’eau peuvent être tout simplement interdits.
4. Crise : les prélèvements considérés comme non prioritaires, dont les prélèvements à des fins agricoles, sont suspendus. Les prélèvements prioritaires concernant la santé, la sécurité civile, l’eau potable ou encore la salubrité sont les seuls à être autorisés.
L’épisode de chaleur qui s’abat sur la France est d’autant plus grave que le pays vit « son début d’année le plus sec depuis 2012 ». Le manque de précipitation et les fortes chaleurs accentuent l’apparition des sécheresses dans le pays.
🌂 La France vit son début d’année le plus sec depuis 2012. Les déficits depuis janvier concernent quasiment tout le pays et atteignent des niveaux records sur #PACA où la #sécheresse des sols inquiète. (carte @meteofrance) pic.twitter.com/JyVPub0JOy
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) April 20, 2022 -
Vigilance sécheresse en France : 10 départements en état d’alerte au beau milieu du printemps
Selon le ministère de la Transition écologique, 15 départements sont touchés par la sécheresse dont 10 sont en état d’alerte vigilance sécheresse : le Maine-et-Loire, la Vienne, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, l’Ain, la Drôme, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.
Un déficit de précipitation depuis le début de l’année
Depuis le début de l’année, on a observé des précipitations déficitaires de 35 % sur l’ensemble du territoire métropolitain. Au mois de janvier et mars, on comptabilisait une perte de près de 40 % de précipitation. Un phénomène qui s’accentue, car déjà en 2021, les précipitations étaient en baisse.
☀️ La semaine prochaine, un temps anticyclonique avec des températures parfois estivales va s'installer... avec pour conséquence une accentuation du déficit pluviométrique national. ⬇️ pic.twitter.com/ee874xXFDG
— Météo-France (@meteofrance) May 8, 2022Dans le Vaucluse, le déficit du pluviomètre frôle les 70 % depuis le début de l’année. La préfecture a annoncé des pertes cumulées de l’ordre de 100 mm de pluie. Ce manque considérable a poussé la préfecture à instaurer des restrictions sur l’usage de l’eau dans le département. Il est désormais interdit de laver sa voiture ou bien d’arroser son potager entre 9 h et 19 h.
Un épisode de forte chaleur qui intensifie ces phénomènes
Les hautes températures et les conditions anticycloniques en France accentuent l’apparition de sécheresses. D’ailleurs, Météo France n’a annoncé aucun retour de pluie dans les prochains jours. Une tendance qui n’est donc pas près de s’inverser, surtout à l’approche de l’été.
Pour les prochains jours, on attend jusqu’à 28° dans la moitié nord du pays et près de 30° du Val de Loire à la Bourgogne. Ce sont des températures bien au-dessus des normales de saison et dignes d’un plein été qui ne font qu’amplifier les sécheresses.
Météo France rappelle que cet épisode de chaleur est assez inhabituel par « sa précocité, sa durabilité et son étendue géographique ».
Un impact certain sur l’agriculture
Bien qu’on ne puisse pas évaluer précisément les dégâts de ces sécheresses sur les récoltes, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) alerte sur les conséquences de ces sécheresses.
« Aucune région n’est épargnée. Chaque jour qui passe, on voit des sols se craqueler. Hier, j’étais chez un agriculteur du Puy-de-Dôme, il arrose son blé. Si cela continue comme ça, ceux qui ont la possibilité d’irriguer vont s’en sortir, les autres auront des baisses de rendement dramatiques », a averti Christiane Lambert, présidente du syndicat.
En 2021, le manque de précipitations et les sécheresses ont été ravageurs sur les cultures et leur rendement. Un cas de figure qu’on pourrait bien retrouver cette année encore. Ce n’est d’ailleurs pas seulement les récoltes de printemps ou d’été qui sont en jeu, mais également celles d’automne et d’hiver. Il pourrait y avoir des conséquences dramatiques sur les céréales comme le blé et l’orge qui sont en développement à cette période de l’année. La FNSEA considère que si le temps reste aussi sec, les agriculteurs de blé pourraient voir leur rendement diminuer de 40 %.
Ce phénomène ne s’arrête pas à la France. Des sécheresses apparaissent dans le monde entier. Des États-Unis à l’Asie en passant par l’Europe comme en témoignent les sécheresses actuelles, tous connaissent ce même type d’épisode sur leur territoire. En Afrique, c’est près de 20 millions de personnes qui risquent la famine à cause de ces phénomènes inquiétants.
Alors que l’humanité vient de dépasser la sixième limite planétaire, celle du cycle de l’eau douce, l’hydrologue @HazizaEmma nous explique : « Ce qui se passe aujourd’hui à l’échelle planétaire, c’est que nos sols sont quasiment morts partout et ne retiennent plus les eaux. » pic.twitter.com/D9FjlS7TTX
— France Culture (@franceculture) May 5, 2022
Le 28 avril dernier, une étude publiée dans la revue Nature a annoncé qu’une sixième frontière planétaire venait d’être franchie, celle du cycle de l’eau.
