Soigner ses troubles grâce à l’équithérapie Lecture : 6 min
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Soigner ses troubles grâce à l’équithérapie

Les chevaux, en plus d’être des animaux très nobles, ont aussi le pouvoir de soigner des troubles psychiques chez l’Homme. C’est du moins ce que révèlent les équithérapeutes, chargés de soigner certaines pathologies chez des patients en souffrance, grâce aux chevaux. Explications.

Connaissez-vous l’équithérapie ? Il s’agit d’un soin très doux et novateur, dont les chevaux sont les vecteurs. Le but étant d’intégrer l’animal au cœur d’une thérapie visant à soigner les personnes atteintes de troubles mentaux, mais aussi psychiques et émotionnels, sans avoir besoin de la parole.

Qu’est-ce que l’équithérapie ?

L’équithérapie est un soin visant à interagir avec un cheval pour venir à bout de maladies psychiques, mentales, émotionnelles, etc. Ici, le cheval va jouer un rôle d’entremetteur et permettre aux sujets atteints de se désinhiber et de favoriser un moyen de communication différent.

Les mots ne sont plus réellement utiles, la communication se fait par des attitudes, des signes, etc. Un nouveau mode de langage et d’expression des sentiments est conforté par l’animal. Au final, les résultats obtenus avec l’équithérapie sont similaires à ceux observés dans des cabinets de psychiatres, psychologues, etc., mais ils peuvent être obtenus plus rapidement et souvent de façon plus naturelle. Bien que peu répandue, l’équithérapie est un soin pris très au sérieux par le milieu médico-social conventionnel.

Bon à savoir : l’équithérapie n’est pas réglementée. À ce titre, toute personne peut se proclamer équithérapeute. Les patients doivent être prudents en sollicitant un praticien. En plus de sa connaissance de l’univers équestre et du cheval, l’équithérapeute doit avoir un diplôme officiel ou avoir suivi une formation spécialisée, puis avoir signé une charte de déontologie.

Qui peut bénéficier d’équithérapie ?

L’équithérapie est adaptée à tous les âges, du jeune enfant à la personne âgée. Elle est également préconisée dans le traitement de nombreux troubles. Il n’est nul besoin d’avoir des bases en équitation pour bénéficier de ce type de soins.

Pour bénéficier de séances d’équithérapie, les familles peuvent en faire la demande à leur praticien conventionnel (médecin, orthophonistes, psychomotriciens, etc.).

Le cheval ressent les émotions de l’Homme

Les patients en contact avec les chevaux vont employer un moyen de communication non verbal avec l’animal. Celui-ci peut être tactile, visuel ou même olfactif. Le cheval ressent les émotions du patient et va se comporter de la même façon que lui.

De nombreux spécialistes aiment à dire qu’ils lisent l’état psychique de leurs patients sur le cheval, tellement celui-ci s’imprègne de l’Homme. Ainsi, une fois que le patient a compris le fonctionnement du cheval, il arrive à se comprendre aussi lui-même. Un effet miroir qui est la clé de la guérison pour certains d’entre eux.

Le lien unique créé avec les chevaux permet aux plus apragmatiques et ceux terrés dans un mutisme profond de réveiller leur envie de communiquer et d’exprimer leurs émotions. Les patients prennent confiance en eux et font preuve d’assurance.

Comment fonctionne l’équithérapie ?

Le cheval est mis au contact d’un patient, le plus généralement en extérieur, bien que certains hôpitaux et EPHAD ouvrent désormais leurs portes aux équidés, de façon à ce qu’ils puissent rendre visite aux patients ne pouvant pas sortir pour diverses raisons. Leurs interventions permettent aux résidents et aux patients de s’offrir une parenthèse dans leur quotidien et/ou dans leurs soins.

En extérieur, l’animal est « mis à disposition » du patient. Celui-ci peut le toucher, le caresser, le panser pour externaliser ses blessures profondes. Sous la surveillance d’un spécialiste habilité, certains patients pourront aussi monter à cheval s’ils le souhaitent. Le bercement du pas fait remonter des émotions parfois enfouies et apaise les sujets les plus tourmentés.

Pour les plus demandeurs, des challenges peuvent être mis en place, dans lesquels le patient et l’animal forment une équipe. Ainsi, les victoires sont plus appréciées à deux que seul et l’entrain du compagnon animal permet souvent de réaliser des prouesses inespérées.

Quels sont les objectifs de l’équithérapie ?

Le but de l’équithérapie est de permettre à ceux qui refusent de parler ou ne le peuvent pas de pouvoir extraire leurs émotions par le biais d’un autre vecteur que la parole. La méthodologie est saine et encouragée par la présence de l’animal. Elle vise à développer également le côté moteur du patient. Ainsi, plusieurs axes de travail peuvent être envisagés :

  • Acquérir de l’autonomie en s’occupant de l’animal seul
  • Découvrir de nouvelles sensations tant motrices que psychiques
  • Créer un lien fort avec un animal sensible

Quelles sont les maladies que l’on peut soulager, voire soigner par l’équithérapie ?

De nombreuses pathologies peuvent être soignées par le simple contact avec l’animal. L’autisme en fait partie, de même que le retard mental, la schizophrénie ou l’anxiété. Les enfants ayant du mal à communiquer, présentant un trouble du langage, etc. sont également très sensibles à l’équithérapie. De même, les sujets déprimés, portant un deuil ou une rupture sentimentale douloureuse, ceux au tempérament stressé ou souffrant d’un manque de confiance en eux peuvent trouver une issue grâce à l’équithérapie.

L’objectif de ce soin naturel par le cheval est de réduire les symptômes, voire de les soigner, puis de réapprendre à profiter de la vie.

Combien coûte une séance d’équithérapie ?

Le coût d’une séance varie entre 50 et 60 euros en fonction du centre dans lequel est pris en charge le patient. Certaines associations subventionnées proposent aussi ce soin pour 20 à 25 euros la séance, mais elles restent rares et peu accessibles tellement la demande est importante.

Ce type de thérapie n’est pas pris en charge par la sécurité sociale. En revanche, il est bon de se renseigner auprès des mutuelles complémentaires d’entreprises qui peuvent prendre en charge toute ou partie des soins.

Renseignez-vous également auprès de la CAF, car des aides comme l’AES (Allocation d’éducation spéciale) ou celles proposées par la MDHP (Maison départementale des personnes handicapées) peuvent également vous aider si vous souhaitez bénéficier de quelques séances.