C’est effectif depuis le mois de juillet 2019 : treize bus 100 % électriques ont été déployés sur la ligne « Cité 1 », la plus fréquentée de la ville de Valence avec 20 % de l’affluence totale. D’autres villes comme Nantes ou Cholet sont en phase de test. Amiens a déjà inauguré son service de bus électriques, baptisé Némo, et est actuellement en phase de rodage.
Des bus 100 % autonomes fabriqués en France
Les treize bus électriques nécessaires au fonctionnement de la ligne « Cité 1 » ont été conçus et fabriqués en France par l’entreprise Heuliez, implantée dans les Deux-Sèvres. Même les batteries sont made in France et proviennent de Chasseneuil-du-Poitou dans la Vienne. Les châssis ont quant à eux été fabriqués à Annonay en Ardèche par l’usine Iveco.
Chaque bus a coûté 590 000 euros, dont 190 000 euros pour la batterie. Ce nouvel équipement destiné à favoriser la mobilité durable a nécessité en tout un investissement de près de huit millions d’euros. Il a en effet fallu rénover le dépôt de bus pour y installer deux transformateurs de 1 000 kVA et treize chargeurs de 50 kVA. Sur ces huit millions d’euros, deux millions ont été pris en charge par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Une transformation entamée il y a trois ans
En 2017, la société de gestion des transports Valence-Romans Déplacements possédait déjà des véhicules circulant au gaz et testait un bus hybride et un autre 100 % électrique.
Le bilan est aujourd’hui très positif, avec la réduction prévue de 600 tonnes de CO2 par an, une pollution sonore nulle et l’absence d’émissions de particules.
Les bus ont une autonomie de 220 à 250 km, ce qui suffit à assurer un service complet en journée sans avoir besoin de recharger les batteries.
Une formation spécifique pour les chauffeurs de bus électriques
La mise en place de cette ligne de bus a également nécessité des moyens en termes de formation. Les chauffeurs ont ainsi appris à adapter leur conduite : une conduite plus souple et douce permet d’augmenter de 30 à 40 % la durée de vie de la batterie sur une journée. Les batteries ont également la particularité de se recharger lors des phases de décélération.
Autre nouveauté : une vigilance accrue s’avère nécessaire, les bus électriques étant totalement silencieux. Les chauffeurs doivent donc redoubler de vigilance face à des piétons qui ne les entendent pas arriver.
Le retour positif sur ce service mis en place depuis plus de six mois pourrait déboucher sur la mise en place de nouvelles lignes de bus 100 % électriques.