🌱 6 gestes écolos qu’on croit utiles mais qui ne servent presque à rien Lecture : 4 min
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🌱 6 gestes écolos qu’on croit utiles mais qui ne servent presque à rien

On trie ses déchets, on débranche ses chargeurs, on imprime en recto verso, et on se dit qu’on fait notre part. Mais derrière ces petits gestes pleins de bonne volonté se cachent parfois de fausses bonnes idées : inefficaces, voire carrément contre-productives. Non pas qu’ils soient inutiles, mais ils ne servent presque à rien, car ils ont tendance à capter toute notre attention, alors que d’autres actions, bien plus impactantes, restent dans l’ombre. On démêle le vrai du faux, on démonte quelques mythes bien ancrés, et surtout, on vous guide vers des gestes écolos vraiment utiles pour la planète. Envie de bousculer vos certitudes ?

1. Débrancher ses chargeurs 📱⚡ : un symbole plus qu’un levier

C’est l’un des réflexes les plus populaires : débrancher son chargeur de téléphone une fois l’appareil chargé. L’idée ? Éviter la consommation dite « vampire », ces appareils en veille qui consommeraient en silence.

Mais soyons clairs : un chargeur seul consomme environ 0,1 watt à vide, soit environ 1 kWh par an… moins de 20 centimes sur la facture. L’impact environnemental est donc quasi nul. Alors oui, c’est mieux de le faire que de ne rien faire du tout, mais ce n’est clairement pas là que se joue la transition énergétique.

👉 En revanche, s’attaquer à sa consommation de chauffage ou d’électroménager, là oui, on entre dans la cour des grands.

2. Le recyclage à tout-va ♻️ : l’arbre qui cache la forêt

Recycler, bien sûr que c’est utile. Mais recycler tout et n’importe quoi, c’est une autre histoire et souvent une fausse bonne idée. Certains objets, comme les emballages sales ou les mugs en bambou composite, sont trop complexes ou coûteux à traiter.

Pire encore : en jetant des déchets non recyclables dans la poubelle jaune, on risque de contaminer toute une chaîne de tri. Résultat ? Au lieu de valoriser les déchets, on finit par en gaspiller davantage. On pense bien faire, mais on complique le travail et on freine tout le système.

Notre conseil : Se renseigner localement sur ce qui se recycle vraiment, et surtout, miser d’abord sur la réduction des déchets à la source.

3. Acheter bio 🍎, toujours ? Pas si simple

Manger bio, c’est souvent plus sain, meilleur pour les sols, et sans pesticides de synthèse. Mais cela ne veut pas dire que c’est systématiquement la meilleure option écologique.

Un avocat bio venu du Pérou, cultivé sous serre, transporté par avion, puis acheminé par camion jusqu’à votre magasin a un bilan carbone bien pire que des pommes locales issues d’une agriculture raisonnée.

💡 Moralité : bio, oui, mais local et de saison, c’est encore mieux !

4. Imprimer recto-verso 📄 : un classique dépassé

On a tous entendu cette consigne en entreprise : “Merci d’imprimer en recto-verso pour économiser le papier”. Et oui, c’est toujours mieux que d’imprimer deux feuilles.

Mais le vrai geste écolo, c’est de ne pas imprimer du tout. Dans un monde numérique, bon nombre de documents peuvent rester numériques.

🙃 Imprimer un PDF pour le scanner ensuite et l’envoyer par mail ? Un grand classique de l’absurde.

5. Utiliser des sacs en coton pour remplacer le plastique ? Pas toujours gagnant

Le plastique, c’est mal. Donc vive les tote-bags en coton ? Pas si vite. Pour qu’un tote-bag ait un impact moindre qu’un sac plastique (en tenant compte de la production, des intrants, de l’eau…), il faut le réutiliser des centaines de fois. Oui, des centaines.

Et si vous avez chez vous une collection de sacs en tissu oubliés au fond du placard, vous voyez où je veux en venir : le vrai geste, c’est de réutiliser ce qu’on a déjà.

6. Trier ses déchets mais prendre sa voiture tous les jours 🚗

On trie ses emballages avec soin mais on prend la voiture en solo quotidiennement ? Avouons-le, l’équation ne tient pas.

Le transport reste l’un des plus gros émetteurs de CO₂. À ce niveau-là, enfourcher son vélo, marcher, covoiturer ou prendre les transports en commun a un impact bien plus fort que de trier au millimètre près ses emballages.

Les petits gestes écolos : un leurre ou un tremplin ?

Le but ici n’est pas de culpabiliser. Ces petits gestes ne sont pas mauvais en soi. Mais ils ne suffisent pas, et parfois, ils détournent l’attention d’actions plus structurantes :

  • repenser son alimentation,
  • revoir son mode de transport,
  • questionner ses achats,
  • réduire sa consommation numérique…

L’enjeu, ce n’est pas de faire tout parfait, mais de mieux comprendre où se situe l’impact réel. Et ça, c’est déjà un grand pas vers une écologie plus lucide, pertinente et puissante.


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