1. Préserver les espaces fleuris en campagne et les plantes mellifères sur les balcons en ville
Lorsqu’elles sortent d’hibernation, les abeilles ont besoin de se nourrir. Les plantes mellifères leur permettent de reprendre des forces et d’enclencher la production de miel. Ce sont des plantes qui offrent du nectar et du pollen en grosse quantité, facilement accessible pour les abeilles. Privilégiez les plants de lavande, de rhododendron, de coquelicot, de violette, de bourrache, mais aussi des aromatiques comme le thym, la sauge ou la coriandre. Et si vous avez suffisamment d’espace, plantez même des arbustes ou des arbres comme l’érable, le noisetier ou le châtaignier.
Le gazon seul et tondu très court n’est d’aucune utilité pour les insectes pollinisateurs. Laissez des espaces en friche, des prairies fleuries ou délimitez simplement quelques bandes de ce type dans votre jardin.
2. Protéger les abeilles en désherbant au naturel
Les pesticides chimiques sont de véritables fléaux pour tous les insectes pollinisateurs et les auxiliaires du jardin. Privilégiez un arrachage manuel des mauvaises herbes. Et complétez cette pratique par l’utilisation d’un engrais naturel et de votre propre compost.
3. Établir un point d’eau propre et sûr
Inutile de vous lancer dans la construction d’un grand bassin. Les abeilles ont seulement besoin d’une eau propre et peu profonde. Un petit récipient avec des gravillons qui sortent de l’eau leur permet de se poser sans risquer de se noyer. Elles puisent ainsi l’eau nécessaire à leur propre besoin et l’utilisent également pour liquéfier le miel qui sert de nourriture aux larves.
4. Installer ou parrainer une ruche
Il est tout à fait possible de se former à l’apiculture et d’installer une ruche chez soi en respectant les normes en vigueur.
Mais si vous n’avez pas l’envie ou l’espace suffisant, des solutions existent également pour parrainer des abeilles tout en recevant du miel.
5. Acheter les produits de la ruche aux apiculteurs locaux
Miel, pollen, propolis, gelée royale... Les produits de la ruche sont nombreux et ont chacun des vertus particulières. Mais les pots du commerce ont parfois des compositions douteuses. Ces mélasses sucrées que l’on prend pour du miel n’en sont pas toujours. Apprenez à reconnaître le vrai du faux miel et achetez-le à des apiculteurs locaux qui prennent vraiment soin de leurs abeilles.
6. Lutter contre les frelons asiatiques
Les frelons asiatiques font partie des espèces invasives qui s’attaquent aux abeilles. Ils détruisent des ruches entières. Les nids de frelons asiatiques se présentent sous la forme de boules avec des sortes d’écailles concentriques. N’hésitez pas à signaler en mairie, photo à l’appui, si vous en détectez un, notamment sur l’espace public.
Vous pouvez également installer des pièges à frelons asiatiques chez vous. Les pièges à frelons sous forme de boîtes avec des grilles sont conçus avec des petites sorties spéciales pour que les abeilles ne s’y retrouvent pas enfermées. Des poules pas loin des ruches peuvent aussi servir à protéger les abeilles.
7. Ne pas paniquer face à un essaim d’abeilles
Il s’agit d’un phénomène naturel appelé l’essaimage. À un moment donné, la reine va quitter la ruche suivie d’une partie des abeilles pour aller former une nouvelle colonie. L’essaim cherche alors un endroit où se poser pour former une nouvelle grappe. Il arrive que ces abeilles se déplacent hors des surfaces des apiculteurs et viennent se loger chez les particuliers : sur une branche, dans une cheminée...
Une fois que l’essaim d’abeilles semble ne plus bouger, ne cherchez pas à les déloger ou à utiliser un insecticide. Contactez la mairie qui vous donnera les coordonnées d’un apiculteur ou de tout autre professionnel apte à venir les récupérer.
8. Offrir un abri pour l’hiver aux abeilles solitaires
Saviez-vous que toutes les abeilles ne vivent pas en colonie au sein d’une ruche ? Certaines d’entre elles, appelées osmies, sont des ouvrières solitaires. Elles apprécient le confort d’un hôtel à insectes pour passer l’hiver. Les osmies vous remercieront de cet accueil chaleureux dès le début du printemps où elles iront polliniser votre potager et vos arbres fruitiers.
Pourquoi les abeilles sont-elles en déclin ?
Voilà des années déjà que les défenseurs des abeilles tirent la sonnette d’alarme.
Les facteurs responsables du péril des abeilles sont bien identifiés :
- Le dérèglement climatique
- La pollution atmosphérique
- Le manque de biodiversité végétale
- Les espèces invasives destructrices comme les frelons asiatiques
- Et les pesticides de type néonicotinoïdes, qui sont pointés du doigt dans le syndrome d’effondrement des colonies. Ces produits phytosanitaires pénètrent la plante et les abeilles meurent après avoir butiné sur une zone traitée.
Pourquoi la disparition des abeilles est-elle alarmante pour l’homme ?
Notre environnement est un écosystème complexe. À la manière des mécanismes d’horlogerie, un seul rouage qui manque, une seule pièce qui disparaît, si petite soit-elle, et l’équilibre est rompu. C’est exactement ce qui se joue avec le danger qui plane sur les abeilles et les autres insectes pollinisateurs.
Elles n’ont l’air de rien. Leur bourdonnement peut même sembler désagréable ou inquiétant. Mais la peur est bien plus fréquente que la piqûre. Car la fonction première des abeilles n’est pas de venir nous déranger, mais plutôt de nous aider.
Le rôle important de ces petites butineuses est trop souvent oublié. En tant que pollinisatrices, les abeilles agissent pour le monde agricole. Elles recueillent les étamines d’une plante pour les déposer ensuite sur le pistil d’une autre plante, permettant ainsi la reproduction végétale. Selon le Ministère de la transition écologique, les abeilles et autres insectes pollinisateurs sont à l’origine d’environ 35 % de la nourriture de nos assiettes. La variété et la qualité des récoltes reposent donc en grande partie sur leurs petites ailes. Ce qui rend les abeilles d’autant plus précieuses et leur protection d’autant plus nécessaire.