Entre Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique français et ses homologues internationnaux, un pourparlé est en cours au sujet d'un traité mondial visant à réduire la pollution plastique. Les discussions préliminaires ont eu lieu à Ottawa au Canada durant le weekend du 20 et 21 avril, précédant l'ouverture officielle du quatrième cycle de négociations le mardi suivant.
Initiée à Nairobi en février 2022, la démarche pour parvenir à ce traité prend forme avec cette nouvelle série de négociations. L'objectif est de définir précisément le contenu du traité et d'en établir les dispositions détaillées.
Des divergences à résoudre
Deux factions se dessinent clairement parmi les négociateurs.
D'une part, la coalition dite 'de haute ambition', incluant des nations comme la France, l'Allemagne ou le Sénégal, qui prône une élimination graduelle de la pollution plastique d'ici 2040.
De l'autre, le groupe soutenant 'la durabilité' des plastiques, qui inclut des pays tels que la Russie, certains États du Golfe, l'Inde et le Brésil, semble plus réticent, cherchant souvent à protéger les intérêts industriels liés à la pétrochimie.
Lors du dernier cycle de pourparlers au Kenya en novembre, les progrès furent limités. Un premier ébauche de traité a été rédigée, mais elle était dépourvue de mesures contraignantes fortes ou d'objectifs quantifiables. Les délégations françaises aspirent à obtenir un texte plus contraignant lors des négociations actuelles.
Aujourd'hui, la production de plastiques représente environ 460 millions de tonnes annuellement, soit un doublement par rapport à il y a deux décennies. Les débats actuels à Ottawa précèdent la continuité des négociations lors de la cinquième et ultime session prévue à Busan en Corée du Sud, du 25 novembre au 1er décembre 2024.
Interdiction des déchets plastiques : nouveau tour de négociations au Canada sur un futur traitéhttps://t.co/qthRcdqxRz pic.twitter.com/MhLijtZrxx
— BFMTV (@BFMTV) April 22, 2024
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