Au Canada comme partout dans le monde, la pollution plastique est un véritable fléau et a des conséquences dramatiques sur l’environnement, notamment sur les animaux qui en sont souvent victimes. Suite à une étude menée par les institutions gouvernementales, des décisions ont été prises : une liste de produits plastique à usage unique devrait être interdite dès 2021.
Ébauche d’évaluation scientifique de la pollution
C’est le nom donné au rapport gouvernemental canadien, rendu public le 31 janvier 2020 et consultable en ligne. Cette étude sur l’impact de la pollution plastique dans le pays est édifiante et porte sur la pollution des eaux, dans les sols et dans l’air ainsi que ses conséquences sur la santé humaine, sur les animaux et sur l’environnement.
« La pollution par les macroplastiques et les microplastiques est omniprésente dans l’environnement. On estime qu’en 2016, 1 % de tous les déchets plastiques au Canada, 29 000 tonnes, a été rejeté dans l’environnement », peut-on lire dans les conclusions du document.
Cette « pollution par les plastiques ne peut qu’augmenter » en raison du temps que cette matière met à se dégrader.
Macroplastiques, microplastiques
Des macroplastiques (dont la taille est supérieure à 5 mm) sont régulièrement ingérées par les animaux ou les retiennent prisonniers,
« ce qui peut leur nuire directement et, dans de nombreux cas, entraîner leur mort », lit-on un peu plus loin.
En ce qui concerne les microplastiques, le rapport indique le besoin d’effectuer des recherches plus poussées en raison des résultats contradictoires obtenus par les scientifiques :
« Des rapports indiquent que l’exposition de récepteurs environnementaux aux microplastiques peut entraîner la mort, des effets sur le développement et la reproduction, des effets sur l’alimentation et la production d’énergie et des effets biochimiques ou à l’échelle moléculaire, d’autre part, un nombre semblable d’études n’a trouvé aucun effet ».
D’autres études sont aussi recommandées pour les effets des microplastiques sur la santé humaine et un budget de 2,2 millions sera alloué pour ces recherches scientifiques.
« Conformément au principe de précaution, des mesures sont nécessaires pour réduire les quantités de macroplastiques et de microplastiques déversées dans l’environnement », conclut le rapport.
Interdiction du plastique à usage unique dès 2021
« On se dirige vers une interdiction des plastiques à usage unique qui sont néfastes. On l’interdira en 2021 »,
a déclaré Jonathan Wilkinson, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique canadien fin janvier 2020. Il a également évoqué une liste des produits qui devraient être bientôt interdits. Cette liste est toujours en cours d’élaboration.
« Les produits, c’est les choses comme les sacs et les pailles. Mais il y a les autres, probablement les (ustensiles). Mais nous avons plus de travail à faire pour compléter la liste », a-t-il déclaré en français (qui n’est pas sa langue natale) lors d’une conférence de presse.
La liste est attendue « dans les prochains mois ». Le ministre a aussi précisé que le gouvernement canadien laisserait aux entreprises dont l’activité économique repose sur ces produits plastiques, un temps pour s’adapter, mais que
« s’il y a une période de transition, celle-ci ne sera pas très longue ». « La population canadienne veut qu’on agisse rapidement », a déclaré le ministre.