Un mot d’ordre : « plus de promesses en l’air »
Créé par Greta Thunberg en 2018, le mouvement Fridays for Future (appelé Youth for Climate en France, au Luxembourg, en Belgique et à Chypre) organise depuis près de deux ans et demi des grèves scolaires en faveur du climat.
Chaque vendredi, les jeunes du monde entier sont appelés à quitter leurs établissements scolaires pour manifester contre le réchauffement climatique et demander aux dirigeants politiques de prendre des mesures concrètes en faveur de l’environnement.
Après une année 2020 durant laquelle la plupart de ces rassemblements se sont déroulés de manière virtuelle en raison de la crise sanitaire, le mouvement appelle à une grève mondiale pour le climat le vendredi 19 mars 2021. Le mot d’ordre est le suivant : #NoMoreEmptyPromises, « plus de promesses en l’air ».
Interpeler la classe politique face à l’urgence de la situation
« Lorsque votre maison est en feu, vous n’attendez pas dix ou vingt ans avant d’appeler les pompiers ; vous agissez dès que possible », a déclaré Greta Thunberg à l’occasion de l’annonce de la grève mondiale pour le climat.
Face à l’urgence de la situation et à l’ampleur de la crise climatique, les militants entendent obtenir des réponses et des actes concrets de la part des gouvernements.
Le mouvement Fridays for Future pointe du doigt l’inaction politique alors que les catastrophes naturelles se multiplient et ont frappé plusieurs régions du monde en 2020 : l’Australie, l’Amérique latine et l’Amérique du Nord ont été touchées par des incendies de grande ampleur, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique centrale par de violentes tempêtes, et l’Afrique par d’importantes sécheresses.
« Si nous n’agissons pas maintenant, nous n’aurons même pas la chance d’atteindre les objectifs de 2030 et 2050 dont les dirigeants mondiaux ne cessent de parler », déclare sur le site de Fridays for Future Mitzi Jonelle Tan, une militante pour le climat résidant aux Philippines. « Ce qu’il nous faut maintenant, ce ne sont pas des promesses en l’air, mais des objectifs annuels contraignants en matière de carbone et des réductions immédiates des émissions dans tous les secteurs de notre économie », précise-t-elle.
Un avis partagé par tous les jeunes du mouvement Fridays for Future appelant à la grève mondiale pour le climat du 19 mars.