Comment fonctionne le site de partage de jardin ?
La plateforme met en relation les propriétaires de jardins non cultivés et les jardiniers sans terre à cultiver. Le site permet de consulter et « semer » une annonce en fonction de ses besoins : prêter son jardin, trouver un jardin ou encore échanger des graines.
Les annonces sont toutes géolocalisées. Les futurs co-jardiniers se trouvent à portée de clic, selon un fonctionnement simple et intuitif.
- Créez une annonce gratuitement en détaillant les caractéristiques de l’échange : surface et état de la terre à disposition ou méthode de maraîchage et cultures envisagées...
- Échangez avec les profils de co-équipiers à proximité grâce à l’espace de messagerie sécurisée et choisissez un colocataire.
- Et enfin co-jardinez en toute simplicité ! Contemplez votre jardin prendre vie ou profitez de ces instants les mains dans la terre.
Une nouvelle manière de jardiner doublée d’une expérience humaine. La plateforme propose également une liste de « choux-choux », des professionnels atypiques du jardin qui partagent les valeurs essentielles du co-jardinage.
Une simple plateforme de jardinage ? Pas vraiment...
Le site de mise en relation plantezcheznous.com fait pousser tout un écosystème de valeurs autour du jardinage.
Une initiative créatrice de lien social
Bien plus que le simple fait de cultiver un potager, le site permet de créer du lien social. Des rencontres intergénérationnelles qui luttent contre l’isolement des plus fragiles, notamment les personnes âgées. Tout en permettant aux jeunes de se sentir moins à l’étroit dans leur appartement étudiant en ville et d’accéder à moindres frais à une nourriture saine et locale. Une pratique qui ne cultive pas seulement la terre, mais aussi les rapports humains.
Un échange gagnant-gagnant
Tout le monde y trouve son compte dans la convivialité. Les propriétaires de jardins ne se soucient plus de voir pousser les mauvaises herbes ni de l’entretien du carré délégué. Les jardiniers disposent gratuitement d’un bel espace sur lequel ils peuvent pratiquer des cultures classiques ou des pratiques biologiques, mettre en place des variétés anciennes, s’essayer à la permaculture... Le cadre de l’échange est fixé entre les deux parties, le seul critère imposé est le partage des récoltes, mais sans aucune obligation de rendement. Chacun des co-jardiniers a alors accès à une nourriture locale et de qualité.
Des actions qui favorisent la biodiversité
Cultiver un potager permet de réintroduire une plus grande diversité d’espèces vivantes qu’un simple gazon ne pourrait le faire : végétaux, insectes, pollinisateurs... Les échanges se font surtout en périphérie urbaine, mais la fondatrice espère que le co-jardinage réussira à se développer également au cœur des métropoles. La crise sanitaire et les confinements à répétition ont d’ailleurs renforcé ce besoin de contact avec la nature en ville pour les citadins.
L’importance du partage
Ces échanges sont des occasions de partage à plusieurs niveaux : le partage de la terre, des outils, des récoltes, mais aussi des savoir-faire, des connaissances et des valeurs communes. Le co-jardinage donne lieu à de belles rencontres qui deviennent parfois de belles amitiés.
Une initiative solidaire de co-jardinage qui a déjà plus de 10 ans
C’est au début de l’année 2010 que l’idée se concrétise dans l’esprit de Chantal Perdigau. Cette Toulousaine diplômée de l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées) constate deux problèmes ayant un lien commun. D’un côté, des propriétaires de jardins en ville ou en périphérie urbaine, qui n’ont pas le temps, pas l’envie ou ne se sentent pas les compétences de cultiver un potager. De l’autre côté, de nombreux jardiniers amateurs ou chevronnés qui vivent en appartement et ne disposent pas de l’espace nécessaire pour laisser libre cours à leur passion du jardin.
Chantal Perdigau lance alors une plateforme gratuite de mise en relation basée sur le principe de l’économie collaborative. Autrement dit une forme de troc entre ceux qui ont le jardin et ceux qui ont les mains pour en faire quelque chose. Une dynamique où chacun y gagne : « un potager cultivé, des récoltes partagées ».
En 10 ans la plateforme a permis la concrétisation de nombreuses rencontres entre co-jardiniers. La démarche s’est également étendue hors de France : en Suisse, en Belgique, au Luxembourg et même depuis peu au Canada.