Tous les Français éligibles au 2ème rappel vaccinal
Invité de BFMTV ce dimanche, le ministre de la Santé François Braun a lancé « un appel solennel à la vaccination », alors que la France connaît sa 9ème vague épidémique de Covid-19. La situation est considérée comme d’autant plus préoccupante par le gouvernement que les virus de la grippe et de la bronchiolite sont également présents, faisant craindre, si la situation venait à se dégrader, une saturation des services de santé.
Même son de cloche du côté de la Première ministre, Elisabeth Borne, qui a elle aussi lancé un « appel solennel » à la vaccination ainsi qu'au respect des gestes barrière. « Vaccinez-vous, cela vous protège, cela protège votre hôpital », a-t-elle déclaré le 29 novembre, durant la session de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
Si une certaine confusion est née d’une récente note du ministère de la Santé, qui dressait la liste des personnes prioritaires pour le 2ème rappel vaccinal avant de préciser qu’« une personne jeune, sans comorbidité, qui voit régulièrement des proches dans la cible est éligible », tous les Français peuvent bel et bien prétendre à ce rappel.
La 9ème vague épidémique, plus virulente qu’à Noël dernier ?
Actuellement, on compte en moyenne 43 988 nouveaux cas de Covid-19 par jour, soit deux fois plus qu’il y a un mois.
L’épidémie, qui avait également repris à l’approche des précédentes fêtes de fin d’année, semble d’ores et déjà plus virulente : début décembre 2021, on recensait en moyenne 30 000 nouveaux cas par jour, soit près de 14 000 de moins qu’en ce début décembre 2022. Le pic avait été atteint fin janvier 2022, avec plus de 365 000 nouveaux cas par jour.
En une semaine, le taux d’incidence a augmenté de 38 %. S’il est en hausse sur l’ensemble du territoire, il augmente toutefois plus rapidement dans le sud du pays. Seul un territoire d’outre-mer, Mayotte, a vu son taux d’incidence baisser de 23 % en l’espace d’une semaine.
Par ailleurs, le nombre de cas réels est nécessairement plus élevé : certaines personnes ne se font pas tester, tandis que d’autres réalisent des autotests covid sans les faire suivre d’un test PCR, qui leur permettrait d’être recensées parmi les cas positifs.
Autre indicateur de la reprise épidémique : le taux de positivité des tests, qui est lui aussi en hausse. Il était de 27,2 % le 27 novembre, contre 24,7 % le 20 novembre. L’apparition d’un nouveau sous-variant d’Omicron, le variant BQ.1.1., serait selon les spécialistes en grande partie responsable de cette augmentation du nombre de cas de Covid-19. Le 7 novembre, il représentait déjà 49 % des cas positifs en France.