De plus en plus de villes misent sur les microforêts urbaines Lecture : 3 min
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De plus en plus de villes misent sur les microforêts urbaines

Venues du Japon, les microforêts inspirées de la méthode Miyawaki, assurent la biodiversité et sont en vogue dans les agglomérations et quartiers en quête de verdissement. Exemple à Montréal et à Toulouse. Mettre du vert en ville fait partie des préoccupations de nombreux élus dans le monde. Réduire la pollution en ville, replacer des plantes et des arbres dans les zones urbaines est un défi de taille. Avec le développement d’épisodes caniculaires de plus en plus fréquents, il s’agit de faire face aux îlots de chaleur en ville. L’idée est aussi d’améliorer la qualité de vie des citadins et leur santé. La plantation d’arbres est donc l’une des actions mises en place par les villes à l’image de Montréal ou Toulouse.

Qu’est-ce qu’une microforêt ?

Les microforêts urbaines sont apparues dans les années 1970 au Japon. C’est un botaniste japonais qui se nomme Akira Miyawaki qui est à l’origine de cette idée. Il a réfléchi au potentiel de forêts urbaines, denses, recréant de vrais écosystèmes. Ces espaces composés d’arbres indigènes permettent d’absorber le CO2. L’idée est de laisser une grande variété d’indigènes en cohabitation sur des espaces relativement petits de quelques dizaines de mètres carrés pour accélérer leur développement.

Ainsi, la reforestation est l’une des méthodes les plus efficaces pour lutter contre le dérèglement climatique. À noter que ces systèmes disposent d’un bon enracinement et peuvent résister aux conditions climatiques extrêmes. Une bonne chose pour les zones urbaines qui doivent affronter parfois des pluies torrentielles, des vents violents et des périodes de sécheresses.

La méthode Miyawaki a le vent en poupe

Ces dernières années, la méthode Miyawaki a le vent en poupe dans le monde entier. Des citoyens s’organisent et cherchent à transformer leur ville. Il s’agit de verdir des espaces disponibles. La philosophie Miyawaki a également ses opposants, qui discutent de son efficacité et certains parlent de greenwashing. Bien que la microforêt, composée d’arbres indigènes plantés serrés, pousse rapidement et sans entretien, elle ne leur assure pas une viabilité forte.

Les arbres poussent haut et vite, car ils sont en compétition les uns avec les autres. Ils veulent atteindre vite la lumière et l’eau. Une étude sur la méthode de Miyawaki, menée en Europe montre une mortalité forte des arbres 12 ans après la plantation. Les jeunes pousses plantées dans une ville ne donneront pas, systématiquement des arbres.

Des expériences à Montréal et Toulouse

À Montréal, au Canada, deux projets ont été menés à l’été 2021. Chacune rassemble 600 arbres et 30 arbustes. Réalisés en collaboration avec la coopérative Arbre-Évolution, ces espaces constitués de plusieurs essences ont la taille d’un terrain de tennis. Le projet a été mis en œuvre avec l’aide de deux entreprises privées qui participent au programme de reboisement. Les habitants du quartier prennent part aux activités de plantation.

Sur le campus de Toulouse III, Paul Sabatier, un projet de microforêt a été initié. Le but : planter 3 000 arbres sur une surface de 1 000 m² qui poussera d’après la technique d’Akira Miyawaki. Des essences endémiques ont été plantées dans un espace limité et de façon dense. Le projet a été mené par le collectif microforêt de l’association Toulouse en transition et par l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.

Au total 23 espèces ont été plantées, comme le chêne pubescent, le merisier, le frêne commun, le pommier, mais aussi le néflier. Un suivi scientifique est mis en place pour voir l’évolution des arbres dans le temps, avec une cartographie des espèces.


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