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Cultiver du thé chez soi

Le thé est l’une des boissons les plus consommées en France. Chaud ou froid, agrémenté de citron ou de fruits, il désaltère et réchauffe à la fois. Voici comment cultiver votre propre thé chez vous !

Certaines personnes vouent au thé une véritable adoration. Il existe sous toutes les formes (poudre, paillettes, feuilles, vrac, sachet), mais il n’est pas toujours très écologique et sain. En effet, nombre de thés vendus en grandes surfaces sont bourrés de pesticides et ont un impact carbone hautement élevé. En effet, le thé est généralement importé de Chine ! Alors, comment continuer de boire votre boisson favorite sans pour autant nuire à la planète ? La solution pourrait résider dans la culture de votre propre thé. Voici la marche à suivre.

Le théier un arbuste venu d’Asie

Le thé est une boisson ancestrale consommée depuis l’Antiquité en Asie. Il est originaire de l’Himalaya et s’est rapidement étendu au Japon, puis à l’Afrique du Nord pour finalement arriver en Europe dès le XVIe siècle.

Au XXe siècle, le thé est la boisson la plus consommée après l’eau. Il provient d’un petit arbuste appelé camellia sinensis. Il existe divers thés : les noirs, les verts, les oolongs, les jaunes, les blancs et les post-fermentés. Cependant, tous proviennent d’un seul et même arbre ! La véritable différence provient de leur mode de cueillette, des différents terroirs de culture et des traitements que subissent les feuilles de thé après récolte.

En fonction des thés, ceux-ci ont plus ou moins des vertus différentes sur l’organisme. Par exemple, le thé vert est un excellent drainant et antioxydant et le thé noir est énergisant. Cette boisson contient également de l’épigallocatéchine, des gallates dépigallocatéchine, de la théanine et de la caféine.

Cependant, il reste principalement cultivé en Asie. Avant de les retrouver chez soi, certains thés ont subi des traitements à base de pesticide pour être plus robustes et pousser sans encombre. Certains sont même agrémentés de conservateurs. Et que dire du trajet de Chine en France qui se passe souvent par avion ou par containers sur des énormes bateaux ? Pourtant, renoncer au thé relèverait de l’impossible pour un grand nombre d’entre nous.

Nous vous proposons une alternative bien plus saine et surtout plus écologique : faire pousser votre propre thé chez vous !

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Planter son théier dans son jardin

Vous vous en doutez sûrement, pour obtenir du thé, il faut un théier (camellia sinensis). La chose qui finalement sera la plus compliquée sera d’acquérir ce fameux arbuste.

Le théier fait partie de la famille des camellias, un petit arbuste aux fleurs rouges ou roses que l’on a l’habitude de cultiver pour ses fleurs d’ornement. Vous pourriez avoir du mal à en trouver chez votre jardinier du coin. Cependant, certains en vendent en guise de haies ou d’arbuste d’appoint. C’est ce même arbre qui vous donnera du thé !

Il s’agit d’une plante vivace au feuillage persistant. Ses fleurs sont blanches au cœur jaune et feront un élégant agrément à votre jardin. Le théier mesure entre 60 cm et 1,5 mètre à maturité. Il peut également pousser en pot sur un balcon. Quoi qu’il en soit, il constitue une haie naturelle idéale puisqu’il est très feuillu, et ce, toute l’année !

Il est préférable de le planter de mars à octobre. Celui-ci va alors fleurir entre octobre et décembre. La récolte du thé se fait idéalement entre mars et avril. Il faudra penser à tailler votre arbuste entre février et mars. Il résiste au gel jusqu’à -10 °C sur de courtes périodes. Il vit beaucoup mieux sous un climat tempéré et océanique, comme en Chine. Si vous vivez sur la côte atlantique, sachez que vous avez de grandes chances de pouvoir faire pousser votre théier dans les meilleures conditions possible ! Ailleurs en France, il faudra abriter votre arbuste l’hiver et veiller à ce qu’il soit bien arrosé l’été. Cerise sur le gâteau, le camellia sinensis a une durée de vie extrêmement longue !

Où planter son théier ?

Si vous vivez en appartement, vous pouvez le conserver dans un pot sur le balcon. En hiver, protégez-le du froid et en été, veillez à ce qu’il ne soit pas exposé directement au soleil. Si vous vivez dans un pavillon, mieux vaut privilégier un endroit mi-ombragé et lumineux. Vous pouvez aussi l’implanter en tant que haie, mais veillez à ce qu’il ne soit pas exposé au soleil franc aux heures les plus chaudes. Le cas échéant, arrosez-le matin et soir pour ne pas qu’il « crame ».

Si vous devez planter votre camellia sinensis en terre, veillez à ce que votre sol soit acide (terre de bruyère fraîche et légère). C’est un arbuste qui n’aime pas beaucoup le vent.

Quand planter son théier ?

Mieux vaut privilégier une plantation au début de l’automne. Il profitera ainsi d’un temps plutôt doux pour bien s’implanter en terre et bénéficiera de la pluie pour faire croître ses racines.

Il est aussi possible de le planter au printemps pour profiter des mêmes conditions. Si vous le plantez après juin, il va falloir apporter un soin très particulier à son arrosage pour qu’il ne souffre pas de la chaleur. Cependant, ne plantez jamais votre théier en hiver.

Comment planter son camellia sinensis ?

Creusez un trou de deux fois la taille de la motte, tant en profondeur qu’en largeur. Placez dans votre trou, un mélange de terre de bruyère, de terreau et de terre du jardin, sauf si votre terre est acide. Attention, la terre de bruyère n’est pas assez nutritive, évitez donc de planter votre arbuste directement dans ce type de terre.

Pour une culture en pot, mélangez de la terre de bruyère avec du terreau pour « arbustes et fleurs » et plantez votre arbre dans un pot plus grand au fur et à mesure qu’il grandira.

Comment entretenir son théier ?

Les racines du Camellia sinensis sont superficielles. Il puise ses nutriments en surface et dans une terre toujours plus ou moins humide. Il est donc important d’arroser régulièrement l’été et sur une zone plus large que l’arbuste lui-même (environ 1 m autour du pied). Il convient d’arroser régulièrement, mais sans noyer votre théier. Il est d’ailleurs conseillé d’arroser très souvent la première année, afin que votre petit arbre puisse se développer au mieux.

N’hésitez pas à pailler le pied de votre théier en plein été. En effet, il se complaira mieux dans un sol humide et frais que dans une terre dure et chaude. Pour les hivers secs, pensez à arroser votre arbuste ! En effet, il requiert aussi un apport en eau même lorsqu’il fait frais. C’est d’ailleurs l’une des clés de son feuillage verdoyant et riche. Pensez à le faire en milieu de journée ou le matin de bonne heure, avant la période de gel.

En hiver, les arbustes plantés en terre sont plus résistants que ceux en pot. Ces derniers doivent être hivernés sous un voile spécifique dès que le gel est amené à persister. S’il neige souvent chez vous, tapoter le feuillage pour la faire tomber. Elle aura tendance à l’abîmer dans le cas contraire.

Dès l’arrivée du printemps (ou même en automne), nourrissez votre arbre d’un terreau de feuilles ou un engrais spécifique pour les plantes à terre de bruyère pour conserver l’acidité du sol. Vous pouvez aussi rajouter de la terre de bruyère au pied chaque année. Cela est d’autant plus efficace si votre plante a subi une décoloration des feuilles (pH trop alcalin de la terre, carence, etc.).

Il n’est pas nécessaire de tailler son théier, surtout s’il sert de haie. Cependant, s’il est cultivé en bac sur votre terrasse, il aura peut-être besoin d’une petite coupe pour lui donner une pousse plus homogène. Il faudra alors le tailler après la floraison et après l’hiver.

Concernant les maladies, le Camellia sinensis est très résistant. Il peut cependant abriter quelques pucerons ou des cochenilles, voire la fumagine. En arrosant régulièrement et en nourrissant l’arbre de façon plus assidue, tout devrait rapidement rentrer dans l’ordre.

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Comment récolter son propre thé à partir de son théier ?

Autant vous le dire tout de suite, vous ne pourrez pas tenir l’année avec un seul arbuste ! En effet, il faut environ 4 kg de feuilles pour obtenir 1 kg de thé. Si vous avez de la place chez vous, que vous souhaitez implanter une haie végétale persistante et que vous êtes un grand buveur de thé, alors foncez !

La récolte du thé se fait idéalement au printemps. Celle-ci se fait à la main, en coupant avec les ongles ou en arrachant (délicatement) les jeunes feuilles ainsi que leurs bourgeons. Si vous n’êtes pas certain, vous pouvez utiliser un petit ciseau ou un sécateur. Il faudra alors prélever le bourgeon (pekoe), c’est-à-dire la feuille encore enroulée sur elle-même. Il s’agit du meilleur thé ! Ensuite, vous pourrez étendre votre récolte aux deux, voire trois feuilles après ce bourgeon.

En ramassant le bourgeon et une feuille, vous procéderez à la cueillette dite « impériale », c’est celle qui donne les meilleurs breuvages de grandes sélections. Il ne vous reste plus qu’à sécher vos feuilles avant de les consommer.

Comment faire sécher les feuilles de mon théier ?

En fonction de la technique de séchage, vous obtiendrez un thé différent. En effet, les techniques ne sont pas les mêmes pour obtenir un thé noir, le thé vert, l’oolong, le blanc ou le pu-erh.

Le mieux reste d’étaler vos feuilles et bourgeons sur une plaque en bambou et d’utiliser les rayons du soleil pour bien sécher votre thé. Une exposition durant 2 jours est requise, en mélangeant bien votre récolte si celle-ci est en tas.

Il est aussi possible de les mettre au four à très basse température pour souffler de l’air chaud et assécher les feuilles ou encore d’opter pour un déshydrateur.

Boire son thé maison

Vous pourrez alors consommer vos feuilles de thé une fois sèches. Elles se boivent telles qu’elles ou agrémentées de fruits (pêche, pomme, zestes d’orange, fruits rouges, etc.), d’épices (clou de girofle, gingembre…), d’écorces (cannelle…), etc. Certaines personnes y ajoutent des herbes aromatiques (thym, menthe…) ou des fleurs parfumées (rose, lavande, hibiscus, etc.).

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