5 désherbants naturels faciles à faire soi-même
Pour éliminer les mauvaises herbes tout en préservant sa santé et l’environnement, rien de tel que les produits écologiques. On peut notamment citer le bicarbonate de soude, le vinaigre blanc, le purin d’ortie ou d’angélique, ou encore l’eau de cuisson des pommes de terre ou des pâtes.
À noter : le sel est un désherbant redoutablement efficace, mais il est fortement déconseillé, car il est nocif pour tous les végétaux ainsi que pour les micro-organismes. Il modifie la nature et la structure du sol, rendant la terre moins fertile. De plus, il pénètre profondément dans les sols et ne se dégrade pas.
1. L’eau de cuisson bouillante
Les eaux de cuisson, qu’il s’agisse de l’eau de cuisson des pommes de terre ou des pâtes, mais aussi de celle du riz et des légumes, sont très efficaces contre les mauvaises herbes.
Elles permettent de procéder à un désherbage thermique et doivent pour cela être versées à une température supérieure à 70 degrés. Cette méthode est adaptée aux petites surfaces, comme les allées par exemple. Elle ne doit pas être utilisée sur les sols destinés à la culture, car l’eau bouillante détruit les micro-organismes qui sont indispensables à la croissance des végétaux.
2. Le vinaigre blanc
Le vinaigre blanc peut être utilisé sans risque : il pénètre peu dans la terre et se dégrade rapidement, contrairement au sel. Il n’a donc pas d’effet nocif sur les sols et les micro-organismes.
Il peut être pulvérisé pur sur les feuilles des mauvaises herbes, ou dilué à 50 % avec de l’eau et un peu de savon noir. Le savon noir permet au vinaigre dilué de mieux adhérer aux feuilles des mauvaises herbes, et lui laissera le temps d’agir sans que la première rosée n’en vienne à bout.
3. Le bicarbonate de soude
Contrairement au sel, le bicarbonate de soude est biodégradable. Il n’est nocif pour les micro-organismes et les sols que lorsqu’il est utilisé en grande quantité.
Il doit être réservé aux sols artificiels comme les terrasses ou les allées pavées, une à deux fois par an tout au plus. Pour qu’il soit efficace sans pour autant présenter de danger pour l’environnement, saupoudrez-le directement entre les dalles, là où les mauvaises herbes aiment tout particulièrement s’inviter, en respectant le dosage maximal de 20 grammes par mètre carré.
Laissez-le ensuite agir jusqu’au lendemain matin : la rosée viendra alors le disperser.
4. Le purin d’ortie ou d’angélique
Pour préparer du purin d’ortie, vous aurez besoin de 10 litres d’eau, idéalement de l’eau de pluie pour éviter le gaspillage, et d’1 kg d’orties fraîchement coupées.
Une fois les feuilles coupées et plongées dans l’eau, laissez macérer pendant quelques jours au soleil, en remuant le mélange chaque jour.
Après filtration et dilution, vous pouvez pulvériser cette préparation sur les mauvaises herbes. Mais attention : le purin d’ortie est très concentré en azote et ne doit être utilisé qu’occasionnellement pour ne pas nuire à l’équilibre des sols.
Vous pouvez également recourir à du purin d’angélique, qui se prépare avec 10 litres d’eau et 1 kg de feuilles d’angéliques. Les feuilles hachées doivent macérer au soleil pendant une dizaine de jours dans l’eau. La préparation doit ensuite être filtrée et diluée.
5. Pensez au paillage
Le paillage consiste à couvrir la terre avec du chanvre, du lin, de la paille, des feuilles mortes, des fougères ou tout autre matériau naturel qui vient la protéger du gel en hiver, et réduit le phénomène d’évaporation en été, ce qui permet de diminuer la fréquence des arrosages. Autre avantage : le paillage empêche le développement des mauvaises herbes.
Les différentes techniques de désherbage
Il existe différentes techniques pour se débarrasser des mauvaises herbes. Tout dépend de la surface à désherber et du temps dont vous disposez.
Le désherbage manuel
S’il s’agit d’une petite surface, vous pouvez tout à fait procéder à un désherbage manuel. Cette méthode, qui demande de la patience et du temps, présente l’avantage d’être précise : aucun risque, comme cela peut arriver avec l’utilisation de désherbant, d’éliminer sans le vouloir des plantes dont vous n’aviez pas l’intention de vous débarrasser.
Par ailleurs, le désherbage manuel permet d’agir en profondeur, en ôtant la racine des mauvaises herbes, ce qui évite une repousse trop rapide. Il est également écologique, car il ne nécessite qu’un seul produit, le plus naturel qui soit : l’huile de coude !
Vous aurez néanmoins besoin de quelques outils pour gagner du temps. Vous pouvez ainsi utiliser un tire-racine, qui vous permet de retirer les mauvaises herbes sans avoir à vous baisser, ou bien un couteau désherbeur si vous préférez travailler près du sol.
Le désherbage thermique et le désherbage mécanique
Les désherbeurs thermiques fonctionnent à l’électricité ou au gaz, et agissent comme des brûleurs portatifs. Ils viennent à bout des mauvaises herbes en les soumettant à une chaleur intense. Ils ont l’avantage de ne nécessiter aucun produit et d’être précis : ni la terre ni les autres plantes ne sont affectées par ce type de désherbage.
Le désherbage peut aussi être mécanique lorsque de plus grandes surfaces doivent être traitées. On peut alors avoir recours à une débroussailleuse, à un motoculteur, une motobineuse ou un scarificateur.
Le désherbage avec des produits naturels
Les nombreuses préparations maison découvertes au début de l’article, 100 % naturelles, sont très efficaces pour lutter contre les mauvaises herbes. Économiques, faciles à utiliser, elles permettent de nettoyer son jardin, sa terrasse, son potager et ses allées sans recourir à des désherbants chimiques.
Pourquoi faut-il renoncer aux désherbants chimiques ?
Le plus tristement connu d’entre eux est le glyphosate. Classé comme cancérogène probable en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), sa responsabilité est avancée dans divers cas de cancers chez des agriculteurs qui y ont été exposés pendant de longues périodes.
Les désherbants chimiques sont par ailleurs loin d’être anodins pour l’environnement : ils pénètrent dans les sols et dans les cours d’eau, par infiltration ou ruissellement, et ont des effets nocifs sur l’écosystème. Ils représentent également un danger pour les animaux, qu’il s’agisse des animaux de compagnie ou des animaux sauvages qui traversent les jardins.