Une sculpture baleine conçue grâce à l’aide de 2 000 personnes
Elle pèse 750 kilos, et se dresse sur 6 piliers métalliques : la dernière œuvre de Valeriy Korshunov, artiste multimédia ukrainien connu pour son travail autour de la catastrophe de Tchernobyl, est une immense baleine entièrement faite de plastique recyclé.
Installée à Kiev, cette œuvre a pour but d’attirer l’attention des habitants pour leur faire prendre conscience des enjeux environnementaux et des dangers de la pollution plastique. L’artiste, originaire de la capitale ukrainienne, aimerait également que sa sculpture puisse inciter les citoyens à davantage trier leurs déchets.
La baleine a été conçue avec l’aide de 2 000 personnes, notamment des élèves de plusieurs écoles de Kiev, qui ont collecté une grande quantité de déchets plastiques en ville, que ce soit dans les rivières ou dans les parcs publics.
Ces déchets plastiques ont été triés, nettoyés et recyclés pour former le corps de la baleine, lui-même fixé sur une ossature métallique. Valeriy Korshunov a pour projet d’installer d’autres sculptures à travers l’Ukraine, mais n’a pour l’heure pas donné davantage de précisions.
Des sculptures en plastique recyclé pour sensibiliser le public
Il y a 3 ans, une autre baleine conçue en plastique recyclé avait été installée en Belgique, dans le cadre de la Triennale de Bruges, un événement dédié à l’architecture et à l’art contemporain.
Créée par Studio KCA, un studio de design américain, la sculpture mesurait 11,5 m de haut et pesait 5 tonnes. Son corps était constitué d’un assemblage de bidons, bouteilles et autres déchets plastiques collectés en mer et sur le littoral de l’océan Pacifique et de l’océan Atlantique.
Lesley Chang et Jason Klimoski, les fondateurs de Studio KCA, poursuivaient le même objectif que Valeriy Korshunov : sensibiliser le public aux dommages environnementaux causés par les déchets plastiques.
Actuellement, selon une étude publiée dans la revue « Microplastics and Nanoplastics » et menée par le Centre de recherches océaniques et atmosphériques de l’université de Kyushu au Japon, il y aurait 24,4 milliards de milliards de particules de microplastiques dans les océans, soit 5 fois plus que ce que les précédentes études avaient évalué.
Ces microplastiques viennent s’ajouter aux déchets de taille plus importante, et représentent une grave menace pour la faune marine. De plus, les déchets flottant en surface ne sont pas les seuls à polluer les mers : l’agence scientifique du gouvernement australien, le Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), estime qu’environ 14 millions de tonnes de plastique jonchent actuellement les fonds des océans.