Une pratique artistique zéro-déchet
Mariah Reading est, selon ses termes, une éco-artiste, amoureuse de la nature et très investie dans la protection de l’environnement. Née dans le Maine, elle a étudié les arts visuels et mêle, dans ses œuvres, la photographie et la peinture.
Elle milite pour la préservation des parcs nationaux aux États-Unis, et se promène rarement sans ramasser les déchets qu’elle trouve sur sa route.
« Peintre paysagiste de formation classique, je me suis tourné vers l’éco-art lorsque le parallèle entre la peinture de paysages et l’alimentation des sites d’enfouissement est devenu très apparent », explique-t-elle sur son blog.
Gênée par les déchets qu’elle produit elle-même en peignant ces paysages qu’elle souhaite tant préserver, elle décide alors de développer une pratique artistique zéro déchet.
De la peinture sur toile à la peinture sur déchets
Elle décide alors de changer radicalement de support : finies les toiles, place aux déchets ! Lorsqu’elle voyage dans les parcs nationaux et autres espaces naturels protégés, elle récupère les déchets jetés par des promeneurs négligents, et s’en sert comme support pour peindre.
« Les débris physiques ne sont peints que sur un côté et laissés intentionnellement intacts sur le revers, de sorte que le morceau original de débris reste visible. Une fois terminé, je photographie l’objet peint aligné avec le paysage physique, pour à la fois dénoncer et sublimer l’objet jeté », déclare-t-elle.
Sous ses mains, une vieille chaussure en caoutchouc, une bouteille en plastique écrasée, une pelle à sable ou encore un enjoliveur se transforment en paysage, dans lequel ils se fondent grâce à un travail de superposition et à un angle choisi avec minutie lors de la prise de vue.
Mariah Reading regrette que ces espaces naturels soient considérés comme acquis, et travaille à réduire sa propre empreinte carbone, tout en sensibilisant le public à l’importance de la préservation de l’environnement à travers sa pratique artistique.