L’ONG Foodwatch dénonce la présence de sécrétions d’insectes dans certaines glaces de supermarchés Lecture : 6 min
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L’ONG Foodwatch dénonce la présence de sécrétions d’insectes dans certaines glaces de supermarchés

Il fait chaud et vous rêvez d’une délicieuse glace pour vous rafraîchir. Nous sommes beaucoup à être dans ce cas, mais certainement beaucoup moins à savoir que quelques-unes d’entre elles contiennent… Des insectes !

L’ONG Foodwatch a décelé la présence d’insectes et autres substances douteuses dans certaines préparations glacées appréciées des enfants. 

Il fait chaud et vous rêvez d’une délicieuse glace pour vous rafraîchir. Nous sommes beaucoup à être dans ce cas, mais certainement beaucoup moins à savoir que quelques-unes d’entre elles contiennent… Des insectes ! C’est l’étonnante nouvelle que rapporte Foodwatch en ce mois d’août. Pourtant, rien n’en fait mention sur l’étiquette, deux nouvelles raisons de se méfier de certains industriels de l’agroalimentaire. 

 

La couleur rouge des glaces n’est pas due aux fruits

Si certains pensaient que les insectes ne seraient au menu que d’ici quelques années, d’autres seront étonnés d’apprendre qu’ils y trouvent déjà toute leur place, mais sous une forme plutôt inattendue.

En effet, savez-vous ce qu’il se cache derrière l’additif E120 ? De la cochenille pardi ! Il s’agit d’un petit insecte blanc, qui, une fois écrasé, arbore une couleur rouge vif. Et c’est justement pour cette jolie couleur carmin qu’il est utilisé dans notre nourriture. 

La cochenille est donc séchée, puis broyée, afin d’obtenir une poudre rouge. Il devient alors un additif, ou plutôt un colorant alimentaire, plus connu sous l’appellation E120. Vous ne le saviez pas ? Vous n’êtes pas les seuls. Car qui aurait imaginé que l’Orangina sanguine ou même certains flans industriels en contiennent ?

Des glaces à la cochenille

Foodwatch a fait trembler les chaumières en annonçant publiquement que certaines grandes marques de glaces, notamment des glaces pour enfants, contenaient aussi du E120 dans leur recette. Après avoir décrypté les étiquettes de quelques produits, le résultat fait froid dans le dos (et c’est peu dire). Parmi les marques épinglées, Nestlé avec deux de ses produits contenant de la cochenille.

« Savourez l’inattendu »

Scande la marque sur ses publicités pour les cônes Extrême. Il faut avouer qu’ils cachent à peine leurs pratiques avec un tel slogan… Mais qui aurait pu se douter que le shellac (une cochenille asiatique) puisse se retrouver au cœur de votre cône préféré ?! Cet additif est bel et bien utilisé dans la recette pour éviter le dessèchement et la perte d’arôme, mais surtout pour rendre la glace brillante. Pour couronner le tout, ces cônes contiennent également de l’huile de palme. Très controversée et au cœur d’une polémique sur la déforestation et la maltraitance animale, sa consommation n’est pas non plus inoffensive pour la santé. 

Mais Nestlé n’est pas sur le banc des accusés pour rien. En effet, un second produit a été mis sous le feu des projecteurs par Foodwatch. Il s’agit cette fois de glaces destinées aux enfants : les Pirulo Happy. Ces petits bâtonnets à l’eau sont le péché mignon des plus jeunes. Il faut dire qu’ils sont attrayants avec leurs couleurs vives et leurs goûts de fruits bien prononcés. Et quel parent pourrait s’inquiéter d’un produit estampillé « Quality for kids » (qualité pour les enfants), n’est-ce pas ? Pourtant, les Pirulo Happy contiennent aussi de la cochenille… 

Mais que reproche-t ’on exactement à la cochenille ?

Si en réalité l’additif E120 n’est pas dangereux pour la santé, il a tout de même un fort potentiel allergène. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) recommande d’éviter d’en consommer le plus possible ! Alors donner des glaces à base de cochenille à ses enfants n’est pas forcément une bonne idée. 

Mais comment le savoir puisque rien n’est indiqué sur l’étiquette du produit !? C’est justement ce qui provoque l’agacement de Foodwatch. Car une fois de plus, les consommateurs sont dupés par des images d’enfants au grand sourire sur l’emballage et par des certifications de qualité qui sont totalement fausses.

 

D’autres glaces sur la sellette

La tromperie ne s’arrête pas à la présence d’insectes… En réalité, d’autres glaces sont aussi mises sur le banc des accusés, et ce, pour d’autres raisons. 

Carte d’Or et son sorbet au citron qui n’en est pas un

Lorsque l’on vous dit sorbet, généralement, vous imaginez des fruits et éventuellement du sucre et de l’eau, n’est-ce pas ? Eh bien Carte d’Or a décidé d’y rajouter du lait… Certes, sa recette au citron n’en contient que 1 %, mais encore faut-il rappeler que le numéro un des glaces en France est le seul fabricant à introduire du lait dans sa recette de sorbet. 

En quoi cela est inacceptable ? Les intolérants au lactose et les végétaliens seront à même de vous répondre… Pensant éviter les allergies ou rester en adéquation avec leurs convictions, ces personnes consomment malgré elles des produits laitiers ! Attention donc aux étiquettes !

Ben&Jerry’s et ses glaces équitables au diphoshate

Unilever qui prend du plomb dans l’aile avec son sorbet au citron Carte d’Or, risque de perdre de sa superbe avec sa glace Vanilla Pecan Blondie de Ben&Jerry’s. L’ONG Foodwatch a mis en lumière la présence de produits chimiques toxiques dans la recette, en plus de pratiques de production n’étant pas si durables que le prétend la marque. 

Du E450 (diphosphates) et de E341 (phosphates de calcium) pour un cocktail détonant. L’EFSA avait déjà alerté les consommateurs sur les dangers cardiovasculaires que pouvait engendrer la surconsommation de ces additifs. En 2019, un communiqué a indiqué que la dose journalière recommandée était largement dépassée par les enfants et les adolescents, car la présence de phosphates et diphoshates était aussi décelée dans de nombreux plats préparés. 

Et dire que Ben&Jerry’s s’affiche comme une marque « éthique »… Certes, la quantité est faible (moins de 0,1 pour 1000), mais cela suffit à faire grimper la dose quotidienne ingurgitée chez les plus jeunes. De son côté, l’enseigne se défend d’utiliser des produits légaux, en respectant les limites imposées par la règlementation européenne.

 

Le consommateur est trompé

Foodwatch déplore le manque de transparence des étiquettes et surtout des industriels, prêts à tout pour vendre leurs produits au détriment de la santé. Les plus jeunes sont d’ailleurs les principaux consommateurs de glaces et sorbets montrés du doigt. 

L’ONG demande alors que l’industrie agroalimentaire soit dans l’obligation de mentionner « produit d’origine animale » sur les étiquettes des aliments en contient des dérivés tels que de la gélatine de porc, des additifs à base d’insectes, des produits laitiers, etc.

La confiance s’étiole peu à peu entre les consommateurs et les industriels. Dorénavant, avant de succomber à un plaisir glacé, veillez à bien lire les étiquettes pour éviter les surprises peu ragoûtantes !


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