La hausse de température de l'océan est comparable à la fièvre pour l'océanographe Marina Lévy

Une augmentation de la température des océans d'un degré a été enregistrée, une modification qui altère profondément les écosystèmes marins, selon Marina Lévy, experte en océanographie. Intervenant sur France Inter le samedi 8 juin à l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, elle alarme sur les conséquences graves de ce phénomène. On observe une intensification de l'acidification des eaux, un agrandissement des régions marines appauvries en oxygène et un appauvrissement de la biodiversité aquatique en raison de ces changements.

"Pensez à une hausse d'un degré comme à une fièvre pour le corps humain; passer de 38 à 39 degrés peut paraître négligeable, mais c'est le signe de déséquilibres sous-jacents ayant de lourdes conséquences", explique Lévy.

L'océanographe évoque aussi les répercussions de ces perturbations sur la faune et la flore sous-marines, notamment sur la formation de la coquille chez les mollusques comme les huîtres et les moules. De plus, elle souligne l'importance critique de l'océan comme tampon contre les effets du dérèglement climatique en absorbant une part significative du CO2 émis et en emmagasinant l'excès de chaleur, retardant ainsi l'apparition de phénomènes climatiques extrêmes tels que les canicules marines.

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