Dans le domaine de la science, certaines découvertes sont aussi inattendues que fascinantes. Récemment, Hervé Poirier, à la tête de la rédaction de la revue Epsiloon, nous a dévoilé des informations surprenantes à propos de la petite fougère Tmesipteris oblanceolata, une plante à l'apparence anodine. Il s'avère que cette dernière détient le record du plus gros génome sur Terre.
Malgré sa taille modeste, cette cousine des fougères qui pousse en Nouvelle-Calédonie compte un génome colossal de 160 milliards 750 millions de paires de bases, un chiffre qui laissait jusqu'à récemment la communauté scientifique pantoise.Ce nombre écrasant est 11 milliards de plus que son précédent concurrent record et cinq fois celui de l'être humain.
Les scientifiques bousculent actuellement leurs théories en raison de cette découverture, cherchant à expliquer le pourquoi d'un tel phénomène. On parlait jadis de «l'énigme de la valeur C», ayant remarqué l'absence de corrélation directe entre la sophistication d'un organisme et la complexité de son génome. Ce cas unique remet donc en question plusieurs hypothèses de recherche.
La mystérieuse nécessité de ce vaste code génétique pour une plante si rudimentaire interpelle. Cette richesse d'ADN pourrait représenter un désavantage sur le plan de l'énergie, considérant la quantité de ressources nécessaires à la réplication de l’ADN lors de la division cellulaire.
Avec la majorité de son génome étant non codante, la difficulté à isoler les gènes exacts parmi cette immensité demeure, écartant pour l'instant toute possibilité de séquençage. Toutefois, cette particularité fait du Tmesipteris oblanceolata un organise emblématique, un géant inconspicu prêt à livrer les secrets de son héritage génétique.
Le saviez-vous ?
— Astropierre (@astropierre) June 1, 2024
Le plus gros génome actuellement connu appartient à... une fougère. https://t.co/vFfdkKj7MJ
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