Depuis la rentrée, chaque lundi, les restaurants universitaires répondent à l’appel lancé par 500 personnalités en début d’année. Le projet consiste à diminuer sa consommation de viande et de poisson afin de mieux préserver l’environnement, mais aussi la santé humaine et la vie animale. Une initiative tout d’abord testée en région Grenobloise, qui, face à un tel succès, a donné envie à la présidente du Cnous Dominique Marchand d’étendre le concept à tous les CROUS.
Pourquoi proposer des repas végétariens aux étudiants ?
À l’origine de cette démarche, c’est le CROUS de la région Alpes qui a décidé dès début 2019 de prendre part à ce mouvement. Au départ, 15 % des repas pris étaient végétariens. Puis, ce chiffre a augmenté sensiblement jusqu’à atteindre les 35 % juste avant les vacances scolaires. C’est ce grand succès qui a incité le Cnous à étendre cette démarche à tous les Crous de France.
L’objectif ? Répondre à la demande des étudiants, mais aussi d’afficher un engagement réel et concret en faveur du développement durable de la part des collectivités. Avec le lundi vert, c’est une alimentation équilibrée et raisonnée qui est mise à l’honneur, tout en favorisant les circuits courts et achats locaux dans les 788 restaurants universitaires que compte la France.
Quels sont les menus proposés par le Crous ?
Purée de patate douce, mousse au chocolat végane ou encore bouille de légumes au safran… Autant de plats végétariens et équilibrés que vous pourrez retrouver très bientôt au restau’ U, au même prix que les autres plats. D’ailleurs, plat végétarien ne signifie pas plat sans goût : les cuisiniers assaisonnent leurs mets avec de la levure maltée, ou encore gomazio. De quoi ravir toutes les papilles !
Et les protéines ? Elles sont bien entendu présentes, mais sous d’autres formes. Œufs, soja ou lentilles : voilà d’excellentes sources de protéines, qui ont l’avantage de participer à diversifier les apports nutritionnels. D’ailleurs, saviez-vous que 200 g de lentilles contiennent autant de protéines que 100 g de blanc de poulet ?
Quel intérêt pour la planète et l’organisme humain ?
Modifier son alimentation oui, mais pourquoi au juste ? Pour l’environnement, mais aussi la santé et le bien-être animal, voilà ce qui est repris dans le manifeste du lundi vert. L’environnement souffre effectivement de l’activité humaine, et notamment de la production de viande intensive, de la déforestation occasionnée, ainsi que de la consommation d’eau importante que cela représente.
La santé humaine est également en jeu, dans la mesure où la surconsommation de viande rouge favorise le cholestérol, ainsi que des maladies cardio-vasculaires ou encore certains cancers selon l’OMS. Enfin, le bien-être animal est aussi en cause, puisque la totalité des animaux que nous consommons sont doués de sensibilité à la douleur. Or, leurs conditions d’élevage, ou d’abattage sont pour le moins discutables, voire brutales.
C’est pourquoi une fois par semaine, a minima, il conviendrait de remplacer les chairs animales par d’autres saveurs. Quelle que soit la cause qui vous touche le plus, nous avons tous à gagner à diminuer leur consommation, au profit d’une alimentation végétarienne le lundi.
Aller plus loin dans la démarche « lundi vert »
Pour aider les chercheurs à mesurer l’impact de cette initiative et renforcer votre motivation dans cette action, vous pouvez également remplir ce questionnaire en ligne. Les données seront alors collectées dans un but statistique, de manière à évaluer les conséquences du lundi vert et notre capacité à amorcer un réel changement alimentaire. Elles sont transmises aux chercheurs du CNRS et de L’INRA. Vous pouvez bien entendu vous désinscrire de ce dispositif quand vous le souhaitez.
Pour aller encore plus loin, vous pouvez chez vous aussi, opter pour les protéines végétales et pourquoi pas, devenir flexitarien. Ce nouveau mode d’alimentation n’exclut pas complètement les chairs animales. En effet, les flexitariens privilégient plutôt la diversité alimentaire, avec des viandes et des poissons issus de filières locales et raisonnées. Leur mode d’élevage et d’abattage respecte ainsi des principes éthiques et écologiques. Une manière de mieux consommer, dans un plus grand respect de la nature, des animaux, mais aussi de soi.