Lyon bannit les écrans publicitaires de son métro tandis que leur présence augmente ailleurs Lecture : 3 min
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Lyon bannit les écrans publicitaires de son métro tandis que leur présence augmente ailleurs

Les panneaux publicitaires numériques sont de plus en plus répandus en ville alors que Lyon choisit de les supprimer dans son métro pour des raisons énergétiques.

Dans une démarche de sobriété énergétique, la ville de Lyon a pris la décision d'éliminer les panneaux publicitaires numériques de son réseau de métro. Ainsi, dans la nuit du 31 mars au 1er avril, les 118 écrans lumineux présents dans le métro lyonnais ont été éteints, annonçant leur retrait définitif à venir. Cette action marque une étape significative alors que l'utilisation de ces écrans dans des lieux publics tels que magasins, stations et autres a constamment augmenté ces dernières années.

@partagercestsympa Les écrans vidéos publicitaires INTERDITS dans le Grand Lyon ! Après 5 ans de mobilisation citoyenne, la deuxième plus grande métropole de France interdit les écrans vidéos publicitaires, les pubs sur bâche de chantier grand format, les pubs sur toiture et réduit de la taille max des panneaux. #antipub #metro #lyon #grandlyon ♬ son original - PartagerCestSympa

Malgré leur interdiction sur la voie publique à Paris, les publicités numériques se sont infiltrées à l'intérieur des boutiques. On observe, en effet, leur prolifération flagrante dans les vitrines qui bordent les rues. 'Le code de l'environnement régit la publicité extérieure. Dès lors que l'on parle de locaux privés, même si leur contenu est visible de l'extérieur, les règles ne s'appliquent plus', clarifie Thomas Bourgenot de l'organisation Résistance à l'Agression Publicitaire.

Deux visions antagonistes

Ces écrans sont omniprésents dans la capitale avec plus de 3 000 unités déployées dans les commerces et les transports. Toutefois, leur présence ne fait pas l'unanimité. Pour Thomas Bourgenot, 'nous éteignons la lumière en partant, et là, on se retrouve avec des écrans qui promeuvent l'achat de produits dont nous n'avons pas nécessairement besoin.' Cette critique met en évidence un conflit d'intérêts entre sobriété énergétique et consommation.

'Nous éteignons la lumière en partant, et là, on se retrouve avec des écrans qui promeuvent l'achat de produits dont nous n'avons pas nécessairement besoin.' - Thomas Bourgenot, Résistance à l'Agression Publicitaire.

Cependant, des figures politiques comme Stéphane Buchou, député de Vendée, soutiennent l'usage des écrans publicitaires. Il y a un an, il s'opposait fermement à une proposition de loi visant à les restreindre, argumentant que 'cela va à l'encontre de notre liberté d'entreprendre et risque de fragiliser un secteur économique entier. Restreindre les écrans pourrait mener à l'interdiction d'autres produits technologiques tels que téléphones et ordinateurs.'

Loin des panneaux énergivores de Time Square, l'agence de la transition écologique informe tout de même qu' un écran publicitaire consomme annuellement autant qu'un ménage en matière d'éclairage et d'appareils électroménagers.

Source image : https://unsplash.com/