Politique agricole : Proposition de retrait d'un texte clé sur les pesticides par Ursula Von der Leyen Lecture : 2 min
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Politique agricole : Proposition de retrait d'un texte clé sur les pesticides par Ursula Von der Leyen

Face à la nécessité de progrès et d'un dialogue accru, la cheffe de la Commission européenne envisage de retirer une mesure ambitieuse pour diminuer l'utilisation des pesticides au sein de l'UE.

La réduction de l'utilisation des pesticides constitue un défi majeur pour l'Union européenne (UE), notamment dans le cadre de ses engagements environnementaux. Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé le mardi 6 février son intention de retirer une proposition législative qui visait à diminuer de 50% l'utilisation des pesticides dans l'UE d'ici à 2030. Cette proposition, introduite en juin 2022, était perçue comme une mesure phare dans la lutte pour la durabilité des pratiques agricoles et la préservation de l'environnement.

Devant les membres du Parlement européen réunis à Strasbourg, Von der Leyen a exprimé sa préoccupation quant à la polarisation générée par ce texte. Selon elle, il a été confronté à une opposition marquée tant au sein du Parlement qu'au Conseil, qui représente les États membres, conduisant à l'impasse actuelle. "C'est pour cela que je vais proposer au collège des commissaires de retirer cette proposition", a-t-elle clarifié au cours de son discours.

La presidente a souligné l'importance persistante de la question des pesticides, mais elle a insisté sur le besoin d'une nouvelle approche et d'un dialogue renforcé pour parvenir à un consensus. "La Commission pourra alors proposer un nouveau texte plus abouti, intégrant le point de vue des différentes parties prenantes", a ajouté Von der Leyen, sans cependant spécifier de calendrier pour cette nouvelle initiative.

Cette réorientation fait suite au rejet du texte par le Parlement européen fin novembre, après des modifications importantes apportées par les députés du Parti populaire européen (PPE). Ces amendements ont essentiellement affaibli la proposition d'origine, la rendant beaucoup moins contraignante pour les agriculteurs, que beaucoup jugeaient face à des normes écologiques irréalistes. Le rejet de ce texte par le Parlement est considéré comme un événement plutôt rare qui contribuait substantiellement à son échec, à l'approche des élections européennes prévues pour juin 2024.