Une étudiante anglaise transforme les déchets de poisson en plastique biodégradable Lecture : 3 min
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Une étudiante anglaise transforme les déchets de poisson en plastique biodégradable

Utiliser une matière proche du plastique, mais sans polluer risque de devenir possible grâce à la découverte de Lucy Hugues une étudiante anglaise. Pour cela, elle utilise les déchets des poissons pour fabriquer du plastique biodégradable.

Lucy Hugues est une jeune étudiante britannique de 23 ans. Passionnée par l’écologie, elle s’est rendu compte que les déchets issus de la pêche pouvaient être réutilisés pour créer une alternative biodégradable au plastique. Sain, ce nouveau matériau ne pollue pas les sols ni les cours d’eau. Zoom sur cette innovation.

Les déchets de l’industrie de la pêche sont un fléau

Lucy Hugues est étudiante en design de produits. Elle devait proposer un projet pour sa dernière année. C’est après avoir étudié de près les déchets de l’industrie de la pêche qu’elle a eu une idée de génie en les transformant en matière « plastique ».

Elle s’est rendu compte que ces déchets s’élevaient à 50 millions de tonnes dans le monde, dont 492 000 tonnes uniquement dans son pays. Lucy a alors souhaité réduire ces déchets et en a fait le cœur de son projet de recherches. Elle s’est mise en relation avec MCB Seafoods, une usine de transformation de poisson, ainsi qu’avec un grossiste à Newhaven.

Elle a alors travaillé avec les exosquelettes d’abats, les peaux et écailles de poisson, le sang, les peaux de crustacés, etc. Cependant, ce sont les écailles et les peaux qui ont un potentiel plus intéressant, car ils sont flexibles et plus solides.

MarinaTex est né

Après plus de 100 tests et expériences pour réaliser un matériau parfait, MarinaTex est né. Sa création a rapidement séduit la sphère scientifique, mais aussi les géants de l’innovation. Elle a d’ailleurs décroché le premier prix de l’invention James Dyson pour sa découverte et a pu empocher les 2 000 livres accompagnant le titre. Par la suite, elle a également reçu 30 000 livres de la part de donateurs, afin de mener à bien son projet.

Après quelque temps de réflexion et d’observation pour une production de masse, Lucy a pu mettre au point un plastique biodégradable fiable, conçu à partir d’écailles de poissons. Il ne demande que très peu d’énergie pour sa conception, puisqu’il ne requiert pas l’utilisation de hautes températures.

Le MarinaTex se biodégrade entre 4 et 6 semaines dans un compost et n’a aucun impact sur la nature s’il s’y retrouve par mégarde.

Un substitut au plastique pour tous les usages

Cette alternative biodégradable au plastique peut être utilisée dans de nombreux domaines, comme dans l’emballage en tous genres, la protection, etc.

Lucy doit maintenant obtenir les certifications pour proposer son MarinaTex dans l’univers alimentaire et matériel.