8 alternatives au plastique Lecture : 10 min
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8 alternatives au plastique

Tout le monde le sait, le plastique pollue aussi bien la terre que les mers. Seuls 10 % des déchets plastiques mondiaux sont recyclés, le reste continue d’errer dans la nature. Pourtant, de véritables alternatives écologiques et biodégradables existent. En voici 8 très prometteuses. La question reste de savoir pourquoi elles tardent à se faire une place sur le marché.

La problématique du bioplastique

Sous cette appellation sont regroupés les plastiques biosourcés (issus de matières naturelles et renouvelables), mais aussi les plastiques biodégradables (issus pour certains de matières fossiles). Aujourd’hui, moins de 0,75 % du plastique mondial est fabriqué avec du bioplastique. Les autorités pensent à une augmentation de près de 19 % jusqu’en 2022.

Si l’on sait fabriquer du bioplastique, pourquoi n’utilise-t-on pas que ça ?

Le problème de ce matériau reste son cout… Il est 2 à 3 fois plus élevé que le plastique classique.

Oriculi en bioplastique coloris vert
Dites adieu au cérumen et aux cotons-tiges. Cet oriculi en bioplastique vous permet de nettoyer vos oreilles en douceur et cela dans un esprit zéro déchet. Ce cure-oreille écolo est fabriqué en France.

Les autres solutions plus écolos

1. Les algues

Cocorico ! L’idée d’utiliser des algues comme alternative au plastique est née en 2010 en Bretagne ! Qui est à l’initiative du projet ? Rémy Lucas, ancien ingénieur d’une industrie de plastique…

Lassé de contribuer à la désastreuse empreinte humaine sur la planète, il a voué 10 ans de sa vie à chercher comment transformer une simple algue en « plastique ». C’est en 2010 qu’il trouve la formule magique et crée Algopack. L’entreprise commercialise le premier matériau solide extrait des algues pour créer un « plastique » totalement végétal et naturel. Il n’utilise que très peu d’eau, aucun produit chimique, est 100 % biodégradable et en prime, il agit comme engrais en se décomposant. Côté tarif, si la tonne de plastique se négocie autour de 1 000 euros, il faut compter 200 euros de moins pour le plastique aux algues ! Cette innovation est donc ultra compétitive.

Pourquoi n’est-il pas plus utilisé ?

Tout simplement parce qu’Algopack est pour l’heure le seul à produire un tel matériau. Leur carnet d’adresses explose et faire face à la demande grandissante doit apprendre à se gérer.

 

2. Le bambou

Depuis 2020, la vaisselle à usage unique ne peut plus être réalisée en plastique. Matériau infiniment renouvelable, naturel et surtout sans ajout de produits chimiques, le bambou offre une alternative plutôt intéressante. On le retrouve déjà un peu partout : dans la cuisine sous forme de vaisselle, dans la salle de bains pour se brosser les dents, mais aussi sur les plages sous forme de pailles, coupelles à glace et divers autres accessoires jetables.

Brosse à dents Charbon en bambou et en soie de nylon
Composée de microparticules de charbon, la brosse à dents en bambou Carbon soft de Curanatura vous offrira un sourire naturellement éclatant de blancheur.

 

L’entreprise française Ecobo en a fait sa renommée. Matériau très prisé, abondant et peu onéreux, il est facile à trouver et à travailler. Il s’agit véritablement d’une alternative durable surtout dans le domaine culinaire. En plus d’être pratique, il est léger et esthétique, un atout supplémentaire pour séduire les consommateurs. Les articles en bambou explosent ces dernières années et sont perçus comme la nouvelle génération de produits biosourcés.

6 pailles en bambou et goupillon
Buvez vos boissons avec style et avec respect pour l’environnement. Les pailles en bambou réutilisables de Bambu sont idéales pour siroter entre amis ou en famille.

 

3. L’amidon de maïs

Si le bambou est plus adéquat en cuisine, le maïs quant à lui est apprécié des agriculteurs. Pourquoi faire ? Tout simplement pour remplacer le plastique utilisé autour des bottes de paille, pour réaliser des tuteurs végétaux, pour couvrir les plantations, etc.

L’amidon de maïs est extrêmement résistant, devenant ainsi un plastifiant naturel. Adieu la pétrochimie et bonjour le recyclage des parties aériennes du maïs ! Pourquoi n’est-il pas plus répandu ? Il se trouve que la durée de vie de l’amidon de maïs est très limitée... Du coup, il n’est pas encore possible de fabriquer des biberons ou autres contenants visant à durer dans le temps. En revanche, on le retrouve souvent sur les greens de golf sous l’apparence de tees ou même dans les fusées de feux d’artifice !

4. La pomme de terre

EnviGreen, une entreprise indienne créée par Ashwath Hedge, utilise la pomme de terre pour faire des sacs en « plastique ».

Après divers essais, c’est 4 ans plus tard que le succès lui a tendu les bras.

Non seulement Ashwath est capable de créer des sacs 100 % bios et biodégradables, mais en plus ils n’altèrent en rien la santé des animaux s’ils sont ingérés. Essentiellement composés d’amidon de pomme de terre, de tapioca, de maïs et d’huile végétale, ces sacs révolutionnaires se détruisent en une journée dans l’eau à température ambiante et en moins de 180 jours à l’air libre. Pourquoi n’en trouve-t-on pas partout ? Parce que le cout d’un sac est plus élevé de 35 % par rapport à un sac plastique classique... Mais il semblerait que rien ne puisse arrêter le petit prodige trentenaire : il prévoit de collaborer avec les agriculteurs pour bénéficier de matières premières plus abondantes et moins chères !

5. La betterave

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, ce légume sucré possède des vertus incroyables, tant pour l’organisme que pour la planète. En effet, la pulpe, obtenue lors de l’extraction du sucre de betterave peut se transformer en acide lorsqu’elle fermente. Certains l’utilisent comme conservateurs alimentaires, détergents ou parfums, mais Jérémy Pessiot, ex-charitois et PDG d’Afyren, en profite pour créer de la matière « plastique » végétale et naturelle. Salué par des distinctions lors de concours de l’innovation, son avenir semble prometteur.

La betterave, c’est bien, mais les couts de production restent très élevés.

C’est la raison pour laquelle cette alternative naturelle et biodégradable n’est pour le moment que très peu déployée.

6. La canne à sucre

Pour produire du plastique, il faut du pétrole. Hautement polluant, il existe plusieurs façons de le remplacer, notamment par la canne à sucre. Déjà utilisé dans la fabrication de plastique polyéthylène (PE), le plastique végétal est recyclable et son empreinte carbone est quasi nulle. La canne à sucre pousse sur des terres difficiles, ne nécessitant pas l’utilisation de terres vivrières. De nombreuses grandes marques s’intéressent de près à cette « nouvelle ressource ». Pour ceux qui l’ignorent, des entreprises américaines ayant pignon sur rue, comme Pepsi, Coca-Cola ou même le géant du Ketchup Heinz, utilisent le suc pour la confection de leurs bouteilles. La vaisselle jetable est également un créneau à prendre par ce matériau prometteur.

12 assiettes plates 28 cm compostables biodégradables en son de blé
Une vaisselle biodégradable, compostable, constituée uniquement d’eau et de son de blé, vous ne pensiez pas ça possible ? Biotrem l’a fait !

 

Problème : la canne à sucre ne pousse que sous certaines conditions climatiques, impliquant alors d’importer la matière première pour les pays ne pouvant la cultiver. Plutôt moyen pour réduire l’impact carbone...

7. Les fruits de mer

En réalité, il s’agit plutôt des carapaces de certains d’entre eux comme les crevettes, les crabes, les homards, etc. Des chercheurs du Georgia Institute of Technology ont pu créer un film transparent et malléable à base de pâte de bois et de chitine, un glucide contenu dans les carapaces.

Bonne nouvelle, on le retrouve aussi dans la nacre ou même chez certains insectes. Presque renouvelable à volonté et surtout entièrement biodégradable, cette découverte pourrait être une alternative supplémentaire au plastique. Seul bémol... la technique n’est pas encore bien maitrisée puisque le film en question n’est pas tout à fait perméable...

8. La banane

C’est en Ouganda, suite à une énorme pollution plastique que Godfrey Atuheire, un jeune étudiant de 23 ans a trouvé le moyen de fabriquer des sacs à base de fibre de banane. Dix ans plus tard, le pays ne propose quasiment plus que ce type de sacs et a presque réduit la pollution plastique de son territoire. La fibre de banane est extraite des tiges saines des bananiers, une matière première abondante, naturelle, peu onéreuse et surtout biodégradable. Aujourd’hui, Godfrey emploie une petite trentaine de personnes et produit plus de 3 800 sacs par jour. Pourquoi cet exemple n’est-il pas repris en France et partout dans le monde ? En fait, nous cherchons encore la réponse...

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