2 amis relient Marseille à Paris à pied pour ramasser les masques jetables Lecture : 3 min
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2 amis relient Marseille à Paris à pied pour ramasser les masques jetables

De nombreux masques jetables finissent dans la nature. Face à ce constat, 2 amis de Marseille ont décidé de rejoindre Paris à pied pour sensibiliser la population à la pollution sauvage. Au programme de leur parcours, ramassage des masques jetés dans la nature et rencontres avec des écoliers. Zoom sur cette action citoyenne.

Edmund Platt, adepte des actions citoyennes pour l’environnement, s’est lancé avec son acolyte et photographe, Frédéric Munsch, dans un périple de 7 semaines à pied entre la cité phocéenne et Paris. L’objectif : ramasser tous les masques jetables qu’ils trouvent et mener une action de sensibilisation sur la problématique des déchets sauvages.

À pied de la gare Saint-Charles à Marseille à la gare de Lyon à Paris

Si relier Marseille à Paris se fait rapidement en TGV (légèrement plus de 3 h), Edmund Platt et Frédéric Munsch ont décidé de prendre leur temps. Partis le 1er octobre de la gare Saint-Charles, les deux compagnons ont choisi la marche au train et randonnent ainsi le long de la ligne de chemin de fer. Ils devraient arriver le 19 novembre à Paris gare de Lyon.

Il ne s’agit pas pour eux d’une balade de découverte. Ils se sont donné une mission : ramasser tout le long de leur parcours les masques jetés dans la nature. Et dès leur premier jour, ils en ont ramassé pas moins de 150 au niveau du centre commercial Grand littoral à Marseille.

Le message sur le tee-shirt est sans équivoque : « Arrête de niquer ta mer ». Pour Edmund Platt, de nationalité anglaise, mais vivant à Marseille depuis 2011, la colère est grande contre ces personnes qui « ont la flemme de trouver une poubelle » ces personnes qui préfèrent jeter dans la nature des masques qui mettront des années à se décomposer.

Alors, « l’escargot anglais » (le surnom d’Edmund) et le « sanglier marseillais » (celui de Frédéric) veulent profiter de ce périple pour sensibiliser le plus de monde possible aux dégâts que causent les déchets sauvages, en particulier les masques anti-covid.

Espérant être accueillis par un grand nombre d’individus, imitant un peu Antoine de Maximy dans « J’irai dormir chez vous », les 2 acolytes veulent partager leur expérience avec les personnes rencontrées sur leur trajet. Ils espèrent également voir les écoles ouvrir leurs portes pour parler d’écologie avec les jeunes.

Une action citoyenne en continuité avec #1dechetparjour

Cette initiative citoyenne pour l’environnement n’est pas la première pour Edmund Platt. En 2015 déjà, il lançait avec des amis le projet #1dechetparjour : chaque personne était appelée à ramasser chaque jour 1 déchet trouvé par terre, et à le jeter à la poubelle en ayant au préalable fait un selfie avec.

Le 19 novembre prochain, date à laquelle est prévue l’arrivée des 2 compagnons de marche, est aussi la date de parution du livre d’Edmund Platt : « L’Anglais qui voulait nettoyer la France ». Dans ce livre, il relate une expédition au cours de laquelle il avait parcouru 8 000 km en auto-stop.

Toutes ces actions sont, pour ce professeur d’anglais, « des armes de communication contre la pollution de la planète ».

Si jeter ses déchets à la poubelle est pour beaucoup de monde affaire de bon sens, ce n’est pas un geste encore assimilé de tous. Ainsi, Edmund Platt et Frédéric Munsch souhaitent continuer à éveiller les consciences.

Cette marche est aussi un éloge de la lenteur qui invite à ralentir sa consommation frénétique, et donc à réduire les conséquences néfastes de cette dernière : les déchets produits, qui pour une partie d’entre eux — ceux qui se trouvent dans des mains inconscientes — finiront dans la nature.