36 produits à base de glyphosate vont être retirés de la vente et interdits à compter de fin 2020 Lecture : 2 min
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36 produits à base de glyphosate vont être retirés de la vente et interdits à compter de fin 2020

L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a ordonné le retrait du marché de 36 produits à base de glyphosate. Leur utilisation sera même interdite fin 2020. Le point sur la situation.

Le débat sur le glyphosate n’est pas près de s’éteindre en France. Malgré le renouvellement pour 5 ans de l’agrément de cet herbicide par la Commission européenne, l’ANSES est en train de réexaminer les autorisations de mise sur le marché des produits qui en contiennent. 36 produits vont être interdits d’ici fin 2020.

L’ANSES revoit les autorisations de mise sur le marché des produits à base de glyphosate

« Actuellement, 69 produits à base de glyphosate sont disponibles sur le marché en France et ont fait l’objet d’une demande de renouvellement de leur autorisation. Par décision de l’ANSES, 36 de ces produits vont être retirés du marché et ne pourront plus être utilisés à compter de fin 2020, en raison de l’insuffisance ou de l’absence de données scientifiques permettant d’écarter tout risque génotoxique », peut-on lire dans le communiqué de l’ANSES.

Une substance génotoxique peut potentiellement endommager l’ADN et provoquer des mutations génétiques indésirables.

Parmi les produits interdits, les célèbres produits Roundup de Monsanto (720, INNOVERT, Pro2 et Vision) et Defensa (360 et PRO). 

En parallèle, l’ANSES « a lancé une évaluation comparative avec les alternatives disponibles » et cherche donc des produits non toxiques pouvant se substituer à ceux contenant du glyphosate. Selon les chiffres de 2018, à eux seuls, les 36 produits retirés du marché représentent « près des trois quarts des tonnages de produits à base de glyphosate vendus en France ».

Des évaluations renforcées basées sur « des études spécifiques menées selon des méthodes standardisées et robustes »

Pour les industriels commercialisant ce type de produit, le message est clair : les autorisations de mise sur le marché ne seront plus accordées sans que soient fournies des « données supplémentaires concernant les risques pour la santé et l’environnement, notamment en matière de génotoxicité de l’ensemble des composants des produits ».

« Ces nouvelles dispositions requièrent des études spécifiques menées selon des méthodes standardisées et robustes », a spécifié l’ANSES.

Depuis le mois de janvier 2018, 11 nouvelles demandes d’autorisation de mise sur le marché ont été effectuées. 4 d’entre elles ont été refusées et des évaluations sont toujours en cours.